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la direction parvient à un compromis avec deux syndicats majoritaires, mais sans la CGT

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Sur le site de la raffinerie TotalEnergies, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), le 13 octobre 2022.

Au siège de TotalEnergies, à la Défense (Hauts-de-Seine), près de Paris, vendredi 14 octobre, la nuit a été longue. Il aura fallu pas moins de sept heures, pour que les premières « négociations salariales collectives », engagées par la direction de la major, débouchent sur un compromis, alors que sévit la grève dans des raffineries depuis dix-huit jours, et une importante pénurie de carburant. La Confédération générale du travail (CGT), à l’origine de la grève, ne s’est pas ralliée à l’accord, contrairement aux deux syndicats réputés réformistes, que sont la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC). Ces dernières sont à elles deux majoritaires, avec 56 % de représentativité syndicale. La veille au soir, la direction, sous pression du gouvernement pour augmenter ses salaires, avait convoqué à la hâte quatre organisations syndicales, dont la CGT (28,75 % de suffrages).

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« L’équipe de négociation de la CFDT a donné un avis favorable aux mesures qui sont sur la table », a annoncé Geoffrey Caillon, coordinateur de la CFDT, vers 3 heures du matin. « Il s’agit d’une augmentation de 7 % des salaires, c’est un peu en deçà des 8 % que nous avions espérés, mais nous avions tous envie de trouver un compromis en tenant compte du contexte extérieur difficile que vivent les Français », ajoute-t-il alors que les mesures prévoient également une prime de 3 000 à 6 000 euros. La CFDT va soumettre la proposition à ses sections syndicales, ajoutant que ces mesures pour 2023 seront applicables au 1er novembre, au lieu du 1er janvier. La CFE-CGC, elle aussi, « plutôt favorable à la signature », fera de même. La proposition doit être signée avant vendredi midi.

Dés pipés

A l’inverse, la CGT a claqué la porte des négociations vers 2 heures du matin. Point d’achoppement : une hausse de salaires jugée insuffisante. Mais aussi la rétroactivité de la hausse. Alors que la CGT réclame une augmentation de 10 % sur l’année 2022, la direction du géant pétrolier, elle, s’est refusée à aller aussi loin. Jeudi matin, elle avait proposé une hausse de 6 % portant sur l’année 2023. « Cela a constitué un point d’obstacle majeur, insiste Eric Sellini, coordinateur CGT au sein du groupe. S’il y avait eu une vraie rétroactivité au 1er juin, voire au 1er juillet, cela aurait fait sérieusement réfléchir les grévistes, et peut-être même permis de lever le mouvement. »

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Avec ce compromis, TotalEnergies s’inscrit dans les pas d’Esso-ExxonMobil. Lundi 10 octobre, la filiale française du groupe américain était parvenue à signer un accord salarial avec la CFDT et la CFE-CGC, elles aussi majoritaires. Un scénario qui a eu pour effet d’accélérer les réquisitions du gouvernement mercredi 12 octobre, dans une des raffineries d’Esso-ExxonMobil (celle de Port-Jérôme-Gravenchon, en Seine-Maritime), tandis qu’à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), autre site du groupe, la grève a été levée. Le référé déposé par la CGT pour contester la réquisition à Port-Jérôme a été rejeté vendredi matin par le tribunal administratif de Rouen, a-t-on appris de source judiciaire.

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Written by Stephanie

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