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Ariane 6 crache ses premières flammes !



ArianeGroup et l’agence spatiale européenne annoncent le succès du premier essai à feu de l’étage supérieur complet du futur lanceur lourd européen, sur le site de l’agence spatiale allemande (DLR) à Lampoldshausen, en Allemagne. D’autres sont prévus pour la qualification de l’étage supérieur tandis que les essais combinés se poursuivent aussi au Centre spatial guyanais.

Ce 5 octobre, un grand pas est franchi à Lampoldhausen, un des plus anciens centres de recherche en propulsion spatiale, où sont testés et qualifiés les moteurs des différentes fuséesfusées Ariane, parmi bien d’autres. Ce test, attendu depuis plus d’un an, est une étape importante dans la dernière ligne droite pour qualifier Ariane 6 au vol, et tenter un décollage en 2023.

D’autres mises à feu à venir

Ce test est un premier. Au plus, trois autres mises à feufeu sont prévues au banc de test P5.2 afin de qualifier au vol l’étage supérieur d’Ariane 6. Il y a notamment au programme un test du moteur Vinci, qui assure la propulsion principale de l’étage. Ce moteur est prévu d’être réallumable afin d’assurer plus de flexibilité dans le transport des satellites jusqu’à leurs orbitesorbites de livraison, surtout s’ils sont plusieurs et si les destinations sont diverses : différentes altitudes, différentes inclinaisons.

Autre module à tester : l’APU (Auxiliary Power Unit) un générateurgénérateur de puissance innovant qui permettra de mettre sous pressionpression les réservoirs d’ergolsergols de l’étage supérieur, ce qui offre la possibilité de préparer le rallumage du moteur Vinci, ou même d’effectuer des poussées supplémentaires si besoin. L’APU ajoute une performance supplémentaire à Ariane 6 qui sera bienvenue pour la mise en orbite de constellation de satellites, comme ce sera le cas avec celle d’Amazon. Ce test à venir de l’APU fait suite à sa qualification en 2021.

Ces tests – menés communément par ArianeGroup, l’ESAESA et le DLR – servent aussi à recueillir des données importantes sur les phases balistiques du vol, c’est-à-dire quand l’étage supérieur et ses satellites passagers sont en chute libre entre deux mises à feu du moteur Vinci. Les données démontreront comment Vinci et l’APU fonctionnent conjointement.

Essai à feu du moteur qui alimentera l’étage supérieur de la fusée Ariane 6 de l’ESA, au centre allemand DLR à Lampoldshausen. © ESA, DLR, ArianeGroup

Une dernière étape complexe avant le tir inaugural

« Cet essai à feu réussi est une étape majeure vers la qualification d’Ariane 6 et le succès de son vol inaugural », s’exclame André-Hubert Roussel, président exécutif d’Ariane Group, dans un communiqué. Longtemps attendus, ces essais à feu sont – rappelons-le – extrêmement compliqués, « la préparation de ces essais à feu est même plus complexe que pour un vrai vol », précise Guy Pilchen, directeur du programme Ariane 6 à l’ESA. En effet, après ces tests, les équipes étudieront si la motorisation, les réservoirs, l’avionique, et l’ensemble des sous-systèmes de l’étage supérieur fonctionnent correctement ensemble.

Les essais combinés entre le premier étage d’Ariane 6 et le pas de tir au Centre spatial guyanais sont toujours en cours. Là aussi, des mises à feu sont prévues, pour le moteur principal Vulcain 2. Les résultats de ces essais à Kourou et en Allemagne documenteront la revue finale de qualification du lanceurlanceur. Cette revue déterminera si Ariane 6 est apte à voler, ou pas.

Une fois cette étape terminée et Ariane 6 qualifiée, l’ESA aura le feu vert pour démarrer la campagne du premier tir, toujours prévu en 2023. L’ESA n’utilisera pas les étages actuellement testés pour ce vol. Les étages de la toute première Ariane 6 qui décollera sont en cours d’intégration aux Mureaux en Ile-de-France, et à Brême en Allemagne.

 

 

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