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« Les décideurs publics doivent pouvoir enclencher les progrès nécessaires en soulevant l’adhésion plus que la fronde »

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En remplacement du conseil scientifique Covid-19, le gouvernement a nommé le 29 septembre un comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires : quinze personnalités scientifiques, essentiellement des spécialistes des disciplines biomédicales, des cliniciens et des épidémiologistes. Presque aucun chercheur en sciences sociales et comportementales ou en santé publique.

Cela montre que l’on n’a pas retenu grand-chose de la crise due au Covid-19. Une des difficultés majeures rencontrées par nos sociétés lors de la pandémie était bien l’analyse des comportements : comprendre l’adhésion aux consignes sanitaires, savoir aider les populations dont la santé mentale se détériore, etc. De la même façon, on ne peut anticiper les risques sanitaires sans s’interroger sur les ressorts sociétaux de ces risques.

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Ce constat peut se généraliser, car les comportements sont par définition… partout. C’est évidemment le cas pour la transition écologique et énergétique. Le pouvoir anticipe peu les mouvements sociaux et ne semble pas plus en mesure de fédérer les populations autour de plans raisonnables de transformation de nos vies – la sobriété ne se décrète pas, ni l’amour des éoliennes.

Une dynamique heureuse

Dans tous ces domaines cruciaux de notre existence – l’environnement, la santé, l’économie –, les décideurs publics doivent pourtant tenter d’influer sur les comportements à court ou à long terme et enclencher les progrès nécessaires en soulevant l’adhésion plus que la fronde, en créant une dynamique heureuse plus que des vagues de dépression.

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Pour cela, et plutôt que de passer contrat avec des cabinets de conseil hors de prix et dont ce n’est pas forcément le métier, nos dirigeants pourraient s’entourer plus systématiquement d’universitaires – qu’il s’agisse d’économistes experts en évaluation d’impact ou en économie comportementale, chercheurs en psychologie, neurosciences et sciences cognitives, spécialistes des méthodes interventionnelles en santé publique ou d’autres champs des sciences sociales. Et aussi leur donner les moyens de travailler, par exemple en permettant plus fréquemment à des chercheurs d’être en disponibilité longue pour des interventions en ministère, comme c’est le cas aux Etats-Unis.

Il y a des progrès, bien sûr. Certains ministères ont adopté des pratiques d’évaluation des politiques publiques, par exemple à la direction des études du ministère du travail (Dares). Des partenariats efficaces avec des universitaires permettent d’y déterminer l’efficacité de programmes – comme la Garantie jeunes – sur l’effet comportemental escompté (participation au programme, retour en emploi, etc.).

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Written by Stephanie

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