Sa piqûre est douloureuse. Mais elle menace surtout la biodiversité. La fourmi électrique vient d’être observée en France métropolitaine, du côté de Toulon.
Elle est originaire d’Amérique du Sud. Elle s’appelle Wasmannia auropunctata. Mais on la surnomme la fourmi électrique. Elle est rouge orangé et ne mesure pas plus de 1,5 millimètre. Pourtant, sa piqûre est particulièrement douloureuse. Comme la sensation de brûlure par des orties. Mais qui dure pendant deux ou trois heures ! Elle peut même entraîner des complications. Un choc anaphylactiquechoc anaphylactique pour qui serait allergique. Et elle vient d’être identifiée dans le sud de la France. Du côté de Toulon, dans le Var.
C’est inquiétant parce que la fourmi électrique est considérée comme l’une des plus envahissantes au monde. Et elle a été récemment placée sur la liste des espèces préoccupantes pour l’Union européenne. Parce que ses impacts écologiques et économiques sont majeurs. En Nouvelle-Calédonie, par exemple, les forêts que Wasmannia auropunctata colonise sont désormais silencieuses. Comme vidées de leurs insectes.
Des mesures d’éradication rapides
L’ennui, c’est que la fourmi électrique profite d’un double système de reproduction. Une reproduction sexuée très classique. Mais aussi, une reproduction par clonageclonage. Aussi bien de mâles que de reines. Et ça lui permet de constituer des supercolonies – c’est ce qu’elle a déjà fait du côté de Toulon. Résultat, des dizaines de millions de dollars sont d’ores et déjà investis un peu partout dans le monde pour lutter contre l’invasion de Wasmannia auropunctata.
D’autant qu’elle se transporte facilement avec des plantes ou des déchetsdéchets verts, nous apprennent les spécialistes. D’où l’importance de mettre en œuvre un véritable plan d’éradication très rapidement pour éliminer cette espèce invasive. Et de surveiller les zones alentour…