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Chauffage, éclairage… Le « plan de sobriété » du préfet de la Nièvre

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Le préfet de la Nièvre attend l’hiver de pied ferme. Daniel Barnier a tout prévu, ou presque, pour faire passer la mauvaise saison à ses troupes. Avec, en priorité, une évolution des comportements pour baisser la facture énergétique. Tout est consigné dans un document de 19 pages. « Dans le cadre de l’effort commun visant à assurer la transition écologique, l’Etat se doit d’être exemplaire en mettant en place des mesures destinées à réduire les consommations d’énergies », indique le « plan de sobriété » de la préfecture. De fait, lit-on un peu plus loin, le gaz naturel représente 40 % de la consommation d’énergie du parc immobilier de l’Etat.

« Nous nous sommes mobilisés très en amont », explique d’emblée le préfet, dans son grand bureau lambrissé, en faisant référence à la circulaire signée, en février 2020, par Edouard Philippe, alors premier ministre. Dans ce texte, l’Etat prenait vingt engagements visant à rendre les services publics « écoresponsables ». Mais, poursuit Daniel Barnier, avec la guerre en Ukraine, puis la crise énergétique, « on a commencé à réfléchir à un plan de bataille ».

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Celui-ci intègre les différentes mesures ayant émergé au gré des circulaires qui se sont succédé depuis 2020, jusqu’au plan du gouvernement présenté le 6 octobre pour éviter les délestages et les coupures. La plus emblématique est évidemment l’abaissement de la température des bureaux. Dans l’ancien hôtel particulier – et son annexe « sixties » – qui abrite les services de Daniel Barnier à Nevers, ce sera 19 °C. Pareil pour les trois sous-préfectures (Château-Chinon, Cosne-Cours-sur-Loire et Clamecy). La nuit, ce sera 17 °C ; le week-end, 16 °C et 8 °C si les bureaux sont inoccupés plus de deux jours.

Pas davantage de télétravail

La préfecture est en train d’acheter des thermomètres pour mesurer la température dans des « bureaux témoins », au sein de chaque service. Un tableau de suivi mensuel permettra de voir comment cela évolue dans le temps. La hantise, c’est évidemment le retour insidieux du radiateur à roulettes. Le préfet a décidé de faire simple : ils seront interdits. D’ailleurs, ils ont déjà été inventoriés, récupérés et remisés. Il en reste en tout cas au moins un… dans le bureau du préfet. La secrétaire générale de la préfecture sourit : « Oui, mais le chauffage ne fonctionne pas dans cette pièce. De toute façon, il ne l’utilise jamais… »

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D’autres personnels pourraient récupérer le leur. « On en garde en stock car on a quelques bureaux très froids, précise encore Blandine Georjon. Ils seront attribués sur demande après vérification et validation. » Mais, poursuit-elle, « s’il fait 19 °C dans le bureau, on ne pourra que dire à l’agent de mettre un pull… » D’ailleurs, lors d’une visite à Nevers, début septembre, c’est le ministre de la transformation et de la fonction publiques lui-même qui a mis tout le monde à l’aise. « On ne porte pas de cravate en été pendant la canicule, on peut se balader en pull en hiver. Il faut que l’on se donne cette latitude », a considéré, magnanime, Stanislas Guerini.

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