in

« Il n’y a jamais eu de débat public sur la place du nucléaire en France »

[ad_1]

Pendant quatre mois, du 27 octobre au 27 février, les citoyens sont appelés à participer à un débat public sur la relance de la filière nucléaire française. Ancien président de l’Autorité environnementale, Michel Badré est à la tête de la commission particulière chargée d’animer ces échanges.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Consommation, nucléaire, sobriété… les citoyens appelés à donner leur avis sur la politique énergétique

Quels sont le cadre et l’objectif de ce débat ?

EDF a saisi la Commission nationale du débat public [CNDP], comme elle y était obligée, à la fois sur un programme et sur un projet. L’entreprise nous a dit qu’elle souhaitait engager un programme de construction de six réacteurs dont les deux premiers seraient implantés à Penly [Seine-Maritime], où il y a déjà une centrale. Compte tenu de l’ampleur du sujet, la Commission a répondu qu’il fallait bien un débat public. Nous le préparons depuis mai et avons identifié, après avoir auditionné environ 200 personnes, une dizaine de questions allant de choses extrêmement générales à des aspects plus précis, liés aux propositions d’EDF.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Nucléaire : EDF choisit le site de Penly pour construire deux EPR

Il s’agit donc bien d’un débat très large sur la nécessité ou non de relancer un programme nucléaire ?

Tout à fait, ce débat ne concerne pas uniquement les Normands mais a une dimension nationale. Quand on demande à EDF pourquoi faire deux réacteurs à Penly, la réponse porte sur le programme global des six réacteurs, sur le bilan carbone en 2050, l’autonomie énergétique…

Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « Le débat public sur le nucléaire tient tantôt du café du commerce, tantôt du combat idéologique »

Mais la décision concernant la relance du programme nucléaire n’a-t-elle pas déjà été prise ? Autrement dit, ce débat a-t-il une quelconque utilité ?

C’est une question absolument existentielle pour nous, qui nous est d’ailleurs posée aussi bien par des pro que par des antinucléaire. Les « pro » disent que le débat ne sert à rien car le président a déjà annoncé ce qu’il voulait faire, et les « anti » disent que, de toute façon, les décisions sont déjà prises ou seront prises ailleurs.

Nous ne savons pas si le débat sera utile, mais, pour une fois, le calendrier est favorable. Si le gouvernement voulait autoriser demain matin EDF à construire des réacteurs à Penly, il ne le pourrait pas. Car la législation actuelle, traduite dans la programmation pluriannuelle de l’énergie [PPE], ne le prévoit pas : concernant le nucléaire, elle prévoit seulement un plafonnement en puissance installée et même la fermeture d’un certain nombre de réacteurs.

Mais une nouvelle loi de programmation énergie-climat doit être votée en 2023 : celle-ci se traduira par une révision de la PPE dans laquelle pourra être fixé un calendrier de réalisation de nouveaux réacteurs, si c’est ce que le Parlement décide. C’est dans le cadre de cette PPE que le gouvernement peut ensuite, par décret, prendre des décisions d’autorisation de création d’installations nucléaires.

Il vous reste 66.58% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

L’étonnant volcanisme récent découvert sur la Lune a peut-être trouvé une explication

les streameuses crient leur dégoût