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un siècle plus tard, il divise toujours autant

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Tache d’encre d’un test de Rorschach.

Qu’est-ce que ça pourrait bien être ? Une tache d’encre. Symétrique. Etrange. Plutôt belle… Certes, mais encore ? Cela ressemble à une chauve-souris. A moins que ce ne soit un sexe féminin ? Une radio du bassin ? Cette scène évoque un entretien entre un thérapeute et son patient, auquel il fait passer le test de Rorschach. Très présent dans la culture populaire, peint par Warhol, mis en scène par de nombreux réalisateurs de cinéma, ce test bien que controversé connaît un succès persistant.

Il doit son nom au psychiatre qui l’a inventé, Hermann Rorschach, fils d’un professeur de dessin, qui a longtemps hésité entre une carrière artistique et médicale. « Hermann Rorschach s’intéressait beaucoup aux illusions d’optique. Il a séjourné en Russie, où il a collectionné des dessins publiés dans les journaux, dans lesquels une image principale abrite des éléments cachés. Il s’intéressait aussi à l’ambiguïté qui se dégage d’images composites », explique le psychologue Sadegh Nashat, chargé d’enseignement à l’université de Genève et fin connaisseur du travail de Rorschach, dont il a étudié les archives, conservées à l’université de Berne.

Pour mettre au point son test, le psychiatre a fait une centaine d’études de taches d’encre, plus ou moins complexes, présentant toujours une (imparfaite) symétrie en miroir. « Ces planches ne sont pas le fruit du hasard, mais d’un travail méticuleux. Pour les tester, il les a présentées à des adolescents difficiles placés en institution, et à des personnes atteintes de schizophrénie, en leur demandant de quoi il s’agissait. En étudiant leurs réponses, il pensait pouvoir discerner certaines pathologies et des traits de personnalité », poursuit M. Nashat.

Deux courants

En 1921, Hermann Rorschach publie Psychodiagnostic, l’ouvrage dans lequel il présente sa méthode. Il n’aura guère le temps d’approfondir ses recherches : il décède brutalement l’année suivante, à l’âge de 37 ans. « Lui-même considérait son travail comme un début et mettait en garde contre les interprétations hâtives qui pouvaient être tirées de son test », souligne Jacques Van Rillaer, professeur émérite en psychologie à l’université de Louvain, en Belgique.

Le moteur de recherche spécialisé Google Scholar identifie 118 000 publications lui ayant été consacrées

D’abord accueilli plutôt froidement par ses collègues, le test de Rorschach gagne progressivement en popularité, utilisé en pratique clinique mais aussi dans le cadre d’expertises judiciaires et pour des recrutements. Il a fait l’objet de nombreuses études scientifiques : à ce jour, le moteur de recherche spécialisé Google Scholar identifie 118 000 publications lui ayant été consacrées !

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Written by Milo

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