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En Espagne, un plafonnement des prix du gaz efficace mais aux effets pervers

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Un parc éolien à Villar de los Navarros, dans la province de Saragosse, en Espagne, le 5 avril 2022.

« Il faut faire ce qu’ont fait les Espagnols, ce qu’ont fait les Portugais, qui ont eu l’autorisation de l’Europe : plafonner le prix de l’électricité », lançait, en septembre, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Tout récemment encore, plusieurs Etats membres de l’Union européenne (UE) pressaient la Commission de réaliser une étude d’impact approfondie de « l’exception ibérique » en matière d’énergie, afin de voir si elle pouvait être transposable ailleurs en Europe.

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En France comme à l’échelle de l’UE, le débat sur le découplage des prix du gaz – qui déterminent le prix de l’électricité – de ceux des autres sources d’énergie est récurrent. Et le fonctionnement ibérique cité en exemple.

Même si le dispositif est suspendu depuis le 19 octobre (le prix sur le marché ibérique du gaz étant tombé sous le prix plafonné de 40 euros le mégawattheure [MWh]), le plafonnement a, depuis sa mise en application, en mai, permis aux consommateurs espagnols d’économiser 2,9 milliards d’euros à fin octobre, selon le ministère de la transition énergétique. Soit une économie de 15 % à 30 % de leurs factures par rapport au prix qu’ils auraient dû payer sans ce mécanisme.

Pour obtenir de Bruxelles la reconnaissance d’une « exception ibérique » leur permettant de découpler le prix du gaz et du reste des sources d’électricité, Madrid et Lisbonne ont bataillé pendant neuf mois auprès de la Commission européenne.

Contrats variés

Deux raisons principales leur ont finalement permis d’obtenir gain de cause. D’une part, les interconnexions électriques de l’Espagne avec le reste de l’Europe, via la France – 2,8 % de sa capacité installée –, sont très loin des 10 % demandés pour 2020 et des 15 % recommandés par Bruxelles pour 2030. D’autre part, le poids des énergies renouvelables, en particulier l’éolien, y est particulièrement notable : elles génèrent près de la moitié de l’électricité produite.

Entré en vigueur le 15 juin, le mécanisme, très complexe, consiste à plafonner le prix du gaz pour que ce ne soit pas cette énergie, la plus chère, qui fixe les prix de l’électricité sur le marché ibérique.

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La différence entre le coût réel du gaz sur le marché européen et ce plafond est ensuite payée aux firmes gazières, par le biais d’un prélèvement sur les factures des consommateurs espagnols. Quant au reste des sources d’électricité qui entrent dans le mix énergétique – éolien, photovoltaïque, nucléaire, hydraulique –, leur prix est fixé selon une formule mathématique complexe, qui a abouti à un tarif moyen de 130 euros le MWh. « Seul le gaz est payé au prix du gaz », a coutume de résumer le gouvernement.

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Written by Stephanie

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