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Des constructeurs automobiles français circonspects face à l’annonce de la fin des moteurs thermiques en Europe d’ici à 2035

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Sur le site Stellantis d’Hordain (Nord), le 27 octobre 2022.

« Décision historique pour le climat », a tweeté l’eurodéputé macroniste Pascal Canfin, président de la commission environnement du Parlement européen, jeudi 27 octobre dans la soirée. Quelques minutes plus tôt, le Parlement européen et les Etats membres s’étaient entendus sur une réglementation actant la fin des voitures à moteur thermique : d’ici à 2030, les émissions de CO₂ des voitures neuves devront être réduites de 55 % par rapport à 2021 et, à compter de 2035, elles devront être nulles. A cette date, donc, les ventes de véhicules neufs roulant à l’essence ou au diesel – mais aussi ceux ayant une motorisation hybride – seront interdites, et seuls les électriques pourront être immatriculés.

La Commission européenne en avait fait la proposition le 14 juillet 2021, dans le cadre du paquet législatif qu’elle avait alors mis sur la table pour permettre aux Vingt-Sept de réduire d’au moins 55 % leurs émissions de CO₂ d’ici à 2030 et d’atteindre ainsi la neutralité carbone en 2050, conformément à l’accord de Paris sur le climat, scellé fin 2015. Après des mois de négociations entre les Etats membres, puis avec le Parlement européen, l’Union européenne a franchi un pas hautement symbolique, jeudi soir.

Conformément au souhait de l’Italie, les constructeurs de niche, qui produisent moins de 10 000 véhicules par an, seront certes logés à la même enseigne, mais ne seront pas soumis à des étapes ; une clause, dite « amendement Ferrari », profitera notamment aux marques de luxe. Par ailleurs, sous la pression de l’Allemagne, le texte n’exclut pas que des technologies autres que la motorisation électrique, comme les e-carburants, puissent prendre le relais, si elles devaient s’avérer concluantes, ce qui, pour l’heure, paraît peu probable.

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Enfin, pour aider les sous-traitants et limiter les conséquences sociales d’une telle révolution industrielle, les Européens demandent à la Commission d’évaluer, d’ici à 2025, leurs besoins et de mettre en place un « fonds de transition juste ».

Du côté des constructeurs automobiles français, on accueille cette avancée sans enthousiasme. « Les Etats prennent les entreprises en otage », pestait encore Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, le groupe né de la fusion de PSA avec Fiat Chrysler, jeudi 27 octobre, en visite dans une usine à Hordain (Nord).

Divergences de vues

Déjà, au Mondial de l’automobile, alors que l’on s’attendait à voir les patrons de Renault et de Stellantis vanter avec enthousiasme les mérites des nouveaux modèles électriques, on a plutôt entendu leurs réserves. Certes, ils préparent tous leurs sites industriels en France à basculer vers le zéro émission. Mais on sent encore beaucoup d’interrogations sur la bonne organisation nécessaire à la réussite de cette transition. Renault, par exemple, se prépare à séparer ses activités thermiques et électriques, un changement radical.

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Written by Stephanie

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