in

récit d’un long travail de terrain pour faire évoluer la législation

[ad_1]

Site de l’usine Arkema à Pierre-Bénite (Rhône-Alpes) dans le documentaire « Polluants éternels » de la série « Vert de rage » sur France 5.

FRANCE 5 – LUNDI 31 OCTOBRE À 21 HEURES – ENQUÊTE

Comme les diamants, les polluants sont éternels. Du moins certains d’entre eux, les perfluorés, ainsi appelés parce qu’on retrouve leur trace plusieurs décennies après qu’ils ont contaminé l’air, la terre, l’eau.

Comme dans les James Bond, il est question de sauver la planète. Sauf que, ici, le danger sanitaire est bien réel. Mais occulté, jusqu’à ce que l’équipe du magazine « Vert de rage » parvienne, au terme d’un an d’enquête, à faire reconnaître les risques et évoluer la législation. L’épisode de ce soir revient sur ce long travail de terrain avant de le prolonger.

Dans le rôle du « héros », le journaliste Martin Boudot a effectivement tendance à se mettre en scène – en tenue de pêcheur dans l’eau ou prenant des notes sur un capot de voiture. Pourquoi pas ? Si cela pousse le téléspectateur à regarder jusqu’à la fin, en dépit des images peu esthétiques de complexes chimiques.

L’enquête débute donc à Pierre-Bénite, au sud de l’agglomération lyonnaise, où est implantée l’usine Arkema (1 000 salariés, 9,5 milliards de chiffre d’affaires en 2021), qui produit divers perfluorés utilisés dans d’innombrables produits, des imperméables aux poêles antiadhésives.

Échantillons analysés

Là, Martin Boudot a procédé à une longue campagne de prélèvements (les premiers jamais réalisés en France puisque officiellement il n’y a pas de pollution aux perfluorés), selon les directives d’un rare spécialiste du sujet, le professeur néerlandais Jacob de Boer. Les sites sont choisis avec soin : le potager d’un retraité d’Arkema, le sol d’un stade mitoyen, l’eau du Rhône en trois points… Mais aussi le lait maternel d’une quinzaine de mères de famille.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Des polluants « éternels » dans les emballages à usage unique de la restauration rapide

Les échantillons ont ensuite été analysés dans le laboratoire du Pr de Boer qui, au vu des résultats, est venu en personne à Lyon les présenter aux participants et aux élus. L’effet est immédiat : le 10 mai 2021, ces données font la « une » des JT ; le 12, Elise Lucet leur consacre un « Envoyé spécial » ; et la ministre de l’écologie d’alors, Barbara Pompili, reçoit Martin Boudot. Quelques jours plus tard, un arrêté ministériel imposera une surveillance des eaux du pays.

Lire aussi : Arkema : pas de transfert à l’étranger « pour l’instant » du projet abandonné

Belle victoire. La séquence la plus réjouissante reste toutefois à venir. Alors qu’Arkema refuse tout entretien, Martin Boudot use d’un stratagème – légal – pour interroger son PDG, Thierry Le Hénaff, lors de l’assemblée générale annuelle. « Est-ce que, au vu des excellents résultats financiers, vous allez en utiliser une partie pour dépolluer ? » « Merci pour votre question », commence l’industriel…

Alors que la lutte contre les perfluorés doit se poursuivre au niveau européen, comme l’atteste le reportage en banlieue de Rotterdam, auprès d’habitants exposés à la toxicité d’une usine de Teflon, d’autres analyses des sols et de l’air ont été menées par les services de l’Etat français. Les résultats devraient être publiés mi-novembre.

« Vert de rage », « Polluants éternels », de Martin Boudot (Fr., 2021, 52 min).

[ad_2]

What do you think?

Written by Stephanie

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Le panurgisme des moutons obéit à des règles simples

Elon Musk devient l’unique dirigeant de l’entreprise après avoir dissous le conseil d’administration