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L’avion spatial secret de la Chine a éjecté quelque chose dans l’espace



Il y a quelques jours, deux événements majeurs nous rappellent que la Chine est une puissance spatiale de premier plan qui veut à terme faire jeu égal avec les États-Unis.

Le 31 octobre, elle a complété sa station spatiale avec le lancement du troisième et dernier module, le laboratoire Mengtian, seulement dix-huit mois après le premier ! Autre événement survenu le même jour, et non des moindres, la force spatiale des États-Unis qui surveille l’espace a repéré un objet à proximité immédiate du véhicule spatial qui aurait été éjecté entre le 24 et le 31 octobre.

Incertitude sur la nature de l’objet libéré

Sans surprise, la Chine, qui ne communique pas sur ce programme, n’a donné aucune information sur cette manœuvre en cours. L’une des possibilités est que l’objet soit un petit satellite destiné à surveiller l’avion spatial, ce qui ne serait pas la première fois. Pour rappel, lors de la première mission de l’avion spatial en septembre 2020, un petit satellite avait été libéré avant son retour sur Terre et émis des transmissions en bande S pendant plusieurs semaines ensuite.

L’objet déployé pourrait également être un test de déploiement de petites charges utiles en orbiteorbite ou le module de service de l’avion spatial, comme semble le penser Jonathan McDowell, éditeur du bulletin d’information Jonathan’s Space Report qui référence l’activité en orbite (satellites, lanceurs, engins spatiaux…).

S’il s’agit bien du module de service, l’avion spatial devrait retourner sur la terre ferme ces prochains jours, peut-être le 5 novembre. On suppose, comme pour son premier vol, qu’il atterrira sur la base de Lop Nur, dans le Xinjiang. L’imagerie satellitaire suggère une activité récente près du site d’atterrissage. Actuellement, l’avion spatial se trouve sur une orbite quasi circulaire de 597 km sur 608 qu’il a rejointe il y a deux semaines.

Si ce sujet vous intéresse, nous vous recommandons la lecture de Dragons furieux, les avions spatiaux chinois, ouvrage de Philippe Coué, spécialiste français du programme spatial chinois, publié aux éditions L’HarmattanHarmattan.


Article de Rémy DecourtRémy Decourt publié le 23/08/2022

Deux semaines après son lancement, le mystérieux véhicule spatial chinois poursuit ses ronds autour de la Terre. Si nous ne savons pas ce qu’il fait, nous savons ce qu’il ne fait pas – aller titiller des satellites américains.

Le véhicule spatial chinois réutilisable, lancé le 4 août à bord d’un lanceur Long March 2F, est toujours en orbite. Bien qu’il soit passé au-dessus de son site d’atterrissage supposé Lop Nur dans le Xinjiang, le véhicule chinois est resté en orbite. Par rapport à son premier vol, en décembre 2020, qui avait duré deux petits jours en orbite, le véhicule fait donc beaucoup mieux.

Une mission plus ambitieuse que lors du premier vol

La force spatiale des États-Unis, qui surveille tout ce qui tourne autour de la Terre a rendu publics les paramètres orbitaux du véhicule. Il circule sur une orbite faiblement écliptiqueécliptique, avec un périgée de 346 kilomètres et une altitude de l’apogéeapogée de 353 kilomètres, et inclinée à 50 degrés. Cette orbite est donc légèrement plus excentrique que lors du premier vol du véhicule qui avait circulé sur une orbite de 331 km x 347 km.

Présentation d’un futur véhicule spatial réutilisable. © CASC

Lors de sa première mission, le véhicule avait largué un petit satellite de test émettant des signaux radioradio en bande S. Cette fois, la force spatiale américaine qui le surveille depuis le sol, et vraisemblablement depuis ses satellites espions, a repéré sept objets en orbite avec l’avion spatial. Si certains sont des débris du deuxième étage du lanceur, d’autres sont probablement un ou deux petits satellites opérationnels. D’après les experts, il pourrait s’agir de satellites d’inspection destinés à suivre le véhicule spatial.

Sans surprise, la Chine reste muette sur les raisons d’être de ce programme et la mission en cours. On suppose qu’il préfigure un véhicule opérationnel d’accès à l’espace, à mise en œuvre rapide, peu coûteux et capable de transporter des charges utiles, de récupérer des satellites en fin de vie, voire transporter des taïkonautes.


Article de Rémy Decourt publié le 14/08/2022

Dans un contexte de fortes tensions entre, d’un côté la Chine, et de l’autre, les États-Unis et Taiwan, un lanceur chinois vient de mettre sur orbite un véhicule spatial réutilisable classifié. Cette mission était en préparation bien avant les événements liés à la visite de Nancy Pelosi sur l’île de Taiwan qui s’est tenue deux ans après une mission similaire tout aussi secrète

Dans un contexte de fortes tensions liées à la visite de Nancy Pelosi à Taiwan, la Chine a lancé un mystérieux véhicule spatial réutilisable. Un lanceur Longue Marche 2F a décollé du Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désertdésert de Gobi, le 4 août, envoyant un « engin spatial expérimental réutilisable » en orbite terrestre basse avec succès, a rapporté le média d’État chinois Xinhua.

Sans surprise, les autorités spatiales chinoises n’ont publié aucune image du lancement et aucun détail sur la nature ni sur les caractéristiques du véhicule spatial. Elles n’ont pas précisé non plus s’il s’agit du deuxième vol du véhicule spatial qui a volé en septembre 2020 ou d’un nouveau véhicule, ce qui serait tout de même très surprenant. Le véhicule lancé jeudi devrait fonctionner en orbite pendant « un certain temps » avant de retourner se poser sur le sol chinois. Normalement, il devrait rester en orbite plus longtemps que le véhicule spatial qui a volé deux jours en orbite en septembre 2020.

La navette top secret X37-B repart en mission avec un nouveau module

Le 18e escadron de défense spatiale de la force spatiale américaine a suivi la trajectoire du véhicule spatial qui se trouve sur une orbite de 346 kilomètres sur 593, inclinée de 50 degrés.

Bien que l’on sache peu de choses sur l’engin spatial — et sur la base de déclarations et d’activités antérieures –, il pourrait s’agir d’un avion spatial inhabité qui pourrait être mis en service dès les prochaines années. On suppose que ce véhicule spatial est la réponse chinoise au X-37B de l’armée de l’air américaine qui, pendant ce temps, effectue actuellement sa sixième mission avec un total de plus de 800 jours en orbite !


Article de Rémy Decourt publié le 10/09/2020

La Chine, qui n’a jamais caché ses ambitions dans le domaine des avions spatiaux réutilisables, a lancé un mystérieux engin spatial volant inhabité pour une mission orbitaleorbitale de deux jours. Cet engin est évidemment un précurseur d’un véhicule spatial réutilisable opérationnel. Mais lequel, car la Chine compte plusieurs programmes confidentiels de cette nature.

La Chine a testé en toute discrétion un drone spatial réutilisable similaire au X-37BX-37B américain. L’engin a été lancé vendredi 4 septembre, à bord d’un lanceur Long March 2F. Après un vol orbital de deux jours, suivi par le réseau de surveillance spatiale des États-Unis, il est retourné se poser sur Terre. Il a atterri dimanche, aussi discrètement qu’il a été lancé, dans une base aérienne secrète près du polygone d’essai nucléaire du Lop Nor.

Sans surprise, aucune information officielle n’a été communiquée au sujet du lancement de l’engin spatial utilisé et de sa mission. Un communiqué s’est borné à dire que ce véhicule spatial doit servir à « tester des technologies liées à la réutilisabilité pour une utilisation pacifique de l’espace ». On notera qu’un niveau de sécurité inhabituel entourait ce lancement de sorte qu’aucune photo ou vidéo du lancement et du véhicule n’a été publiée sur les réseaux sociauxréseaux sociaux.

Plusieurs programmes chinois d’avions spatiaux

On se souvient qu’en 2017 la Chine avait déclaré son intention de tester un véhicule spatial réutilisable en 2020 afin de disposer d’un engin aux capacités logistiques et opérationnelles similaires aux X-37B. Seul véhicule spatial réutilisable au monde, l’X-37B suscite toujours autant de curiosités et d’inquiétudes en raison de la confidentialitéconfidentialité qui entoure ses missions. Et l’énervement des Russes et des Chinois qui soupçonnent, à raison, les Américains d’un usage du véhicule géré par les militaires pas aussi scientifique et pacifique qu’ils veulent bien le dire. Ce véhicule est reparti dans l’espace en mai 2020 pour une sixième mission.

La guerre dans l’espace a-t-elle déjà commencé ?

Quant à ce véhicule spatial chinois, sans aucune information sur ses principales caractéristiques (forme, dimensions, motorisation, capacités orbitales…), on ne peut que supposer qu’il s’agit d’un véhicule émanant d’un programme spatial connu. Il pourrait donc s’agir de la version spatiale du Shenlong ou de l’avion spatial Aotian annoncé par la CASC (China Aerospace Science and Technology Corporation) en novembre 2017. Enfin, il n’est pas exclu que ce véhicule soit un démonstrateurdémonstrateur de vol orbital et de rentrée atmosphérique, tout de même assez avancé, préfigurant un véhicule spatial opérationnel. À suivre donc.

 

 

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