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Le projet de loi d’accélération du nucléaire pourrait faire gagner « au moins deux ans » au chantier des futurs EPR 2

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Les renouvelables d’un côté, le nucléaire de l’autre : une nouvelle fois, le gouvernement met en avant de façon concomitante les deux axes principaux de sa stratégie énergétique. Alors que le Sénat doit entamer, jeudi 3 novembre, l’examen du projet de loi visant à accélérer le déploiement du photovoltaïque et de l’éolien en mer, la ministre de la transition énergétique a présenté mercredi en conseil des ministres celui portant sur un développement plus rapide de la filière de l’atome. « Ces deux textes matérialisent les ambitions du gouvernement pour sortir des énergies fossiles en 2050 », résume l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher.

Le projet de loi d’accélération du nucléaire fait suite aux grandes orientations fixées par le chef de l’Etat lors de son discours de Belfort, en février : Emmanuel Macron a alors annoncé son intention de construire six nouveaux réacteurs de type EPR 2, voire quatorze. Selon le programme élaboré par EDF, la première paire pourrait voir le jour à Penly (Seine-Maritime), la deuxième à Gravelines (Nord) et la troisième à Bugey (Ain) ou au Tricastin (Drôme) – à chaque fois à proximité de centrales déjà existantes.

La France dispose aujourd’hui de l’un des parcs les plus importants au monde mais ses 56 réacteurs, construits entre les années 1970 et 1990, devront progressivement être mis à l’arrêt d’ici à 2050. Pour le gouvernement, relancer la filière de l’atome est indispensable pour remplacer les capacités actuelles et atteindre les objectifs climatiques du pays, qui nécessitent une augmentation de la production d’électricité bas carbone.

« Calendrier non cohérent »

Pour y parvenir, le projet de loi présenté mercredi prévoit des mesures de simplification telles qu’une procédure de mise en compatibilité des documents d’urbanisme ou de la loi de protection du littoral. Selon le ministère de la transition énergétique, ces modifications pourraient permettre de réduire d’au moins deux ans le chantier de construction des futurs EPR 2. « L’exploitant pourra commencer les travaux de terrassement ou de construction de bâtiments annexes dès qu’il aura l’autorisation environnementale, sans attendre le décret d’autorisation de création, explique le ministère. C’est ce qui permettra de donner le premier coup de pioche avant la fin du quinquennat. »

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Si le gouvernement espère démarrer les travaux des premières unités avant 2027 pour une mise en service à l’horizon 2035, différents acteurs déplorent sa décision d’accélérer avant même la tenue des débats publics et parlementaires sur la relance de l’atome. La feuille de route énergétique actuelle prévoit un plafonnement des capacités de production nucléaire et la fermeture de douze réacteurs. Le nouveau texte de programmation sur l’énergie et le climat, qui fixera les grandes orientations par filière, ne doit être adopté qu’après un débat au Parlement prévu au deuxième semestre 2023. En parallèle, la Commission nationale du débat public (CNDP) vient tout juste de lancer un cycle de quatre mois de rencontres avec les citoyens sur le programme de construction de six réacteurs, dont ceux de Penly. La concertation nationale sur le mix énergétique, mise en place par le gouvernement le 20 octobre, doit également se poursuivre jusqu’en janvier.

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