Germain
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Le protocole Matter doit rendre la maison connectée accessible à tous. En standardisant les échanges, il doit lever les freins actuels de la connectivité entre appareils de différentes marques.
Officiellement lancé ce 3 octobre, le protocole Matter se veut un élément clé de la démocratisation du secteur de la maison connectée. Il s’agit de la première initiative de ce type dans le domaine de la domotique.
Grâce à lui, les appareils certifiés seront compatibles entre eux, quel que soit leur fabricant. Pour les consommateurs, c’est l’assurance qu’un appareil pourra s’intégrer sans crainte au sein de son installation.
• Qu’est-ce que le protocole Matter?
Le protocole Matter est un projet d’envergure mondial. Il vise à standardiser les moyens de communication des appareils connectés utilisés dans le cadre de la maison connectée. Il définit donc un langage commun pour l’ensemble des objets certifiés Matter.
Avec lui, les deux éléments clés de la domotique – les commandes et les canaux de communication – sont désormais régis avec une même règle pour tous les fabricants. Preuve de l’importance et du besoin de la mise en place d’un tel dispositif, 220 acteurs de la domotique ont d’ores et déjà rejoint le protocole Matter.
• A quelle problématique ce protocole répond-il?
Au sein d’une maison connectée, des appareils de différentes marques peuvent cohabiter. Bien que très banale, cette situation ouvre la voie à des mésententes entre les objets connectés. Chaque fabricant peut définir une même action d’une manière qui lui est propre. Ces particularités peuvent mener à une incompréhension au sein d’une installation comportant plusieurs appareils. C’est à cette possibilité que s’attaque le protocole universel Matter.
• Quel est l’enjeu pour la maison connectée?
Aujourd’hui, l’incertitude des acheteurs autour de la compatibilité est un frein à l’achat. Le protocole Matter doit donc faciliter les achats d’objets connectés pour la maison. Il s’agit de rendre le secteur accessible au plus grand nombre.
La démocratisation attendue grâce à ce nouveau protocole est une étape clé pour que ce type d’achat ne soit plus réservé à un public d’initiés. Désormais assurée par Matter, la compatibilité entre les appareils doit permettre d’ajouter des objets.
Cela ouvre la voie à la création de scénarios d’usage complexe. Ainsi, l’ouverture d’une fenêtre pourra déclencher l’arrêt du chauffage tout comme une détection de mouvement pourra allumer une lumière.
• Quel est l’impact pour les produits déjà installés?
Les installations actuelles ne devraient pas être lésées par cette instauration. D’un côté, certains appareils vont être mis à jour pour se conformer. De l’autre, le nouveau système commun a prévu d’assurer un “pont” entre les objets fabriqués avant le protocole Matter. Ainsi, il prévoit que les objets de nouvelle génération pourront faire le lien avec ceux d’ancienne génération.
Quant à l’avenir, dès lors que trois acteurs de l’alliance des standards de connectivité (CSA) – l’entité qui régit le protocole Matter – souhaiteront ajouter un nouveau type de produits au dispositif, un groupe de travail sera lancé. Il sera chargé de la définition des cas d’usage à traiter. C’est ensuite un groupe de travail technique qui prend le relais afin d’apporter les spécifications que l’ensemble des acteurs du protocole Matter appliqueront.
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