Milo
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Après avoir transporté un module, une fusée chinoise est retombée sur Terre de façon non contrôlée ce vendredi. Il était donc très difficile de savoir où ses débris allaient chuter.
L’annonce de la chute sur Terre de débris issus d’une fusée chinoise a entrainé la fermeture temporaire ce vendredi matin de plusieurs espaces aériens, dont celui du Sud de la Corse mais aussi de plusieurs territoires en Espagne. Depuis jeudi, plusieurs organismes internationaux étaient mobilisés pour tenter de déterminer où cette fusée pourrait tomber, sans réussir à donner de lieux avec certitude, entrainant une certaine inquiétude.
L’entrée dans l’atmosphère d’une fusée dégage une immense chaleur et entraîne des frictions. Des segments peuvent alors brûler et se désintégrer. Mais les plus gros engins, comme la Longue Marche-5B, peuvent ne pas être entièrement détruits. Le risque est alors que leurs débris atterrissent à la surface de la terre et causent des dommages, voire des victimes, même si ce risque est faible, la planète étant recouverte à 70% d’eau.
Des débris de l’engin ont finalement chuté dans l’Océan Pacifique à 11h01 heure française (10h01 GMT), a indiqué le Commandement spatial américain dans un tweet. Une autre partie de débris a chuté à 11h06.
Une chute “incontrôlée”
L’agence spatiale européenne estimait jeudi dans un bulletin d’information “que les débris générés” par cette fusée “entreront probablement de nouveau dans l’atmosphère terrestre de manière incontrôlée le 4 novembre 2022. Comme il s’agit d’une rentrée incontrôlée, il est difficile à ce stade de prédire exactement la trajectoire des débris et où les pièces tomberont.”
The Aerospace Corporation avait établi jeudi soir une carte des zones où pouvaient retomber les débris, mais les informations étaient minces et les lieux de chute nombreux sur la planète: plusieurs points en Afrique, le Sud de l’Australie, le Mexique et l’Est des Etats-Unis…
Cette fusée a “une masse estimée comprise entre 17 et 23 tonnes, ce qui en fait l’un des les plus gros débris rentrant dans l’atmosphère ces dernières années”, écrivait également l’ESA.
L’EUSST, l’organisme de surveillance et suivi de l’espace de l’Union Européenne, a dans la matinée restreint les zones possibles de chutes, en traçant une seule ligne sur le globe où les débris pourraient tomber.
Cette fusée chinoise vient du voyage d’un module vers la station spatiale chinoise Tiangong. Baptisé Mengtian (“rêve des cieux”), le module a été lancé ce lundi par une fusée Longue Marche 5B depuis l’île tropicale chinoise de Hainan. Puis la fusée est retombée vers la Terre.
C’est la quatrième fois qu’une fusée Longue Marche 5B crée ce genre de situation. Le même type de fusée était également retombé de façon incontrôlée en juillet dernier, sans faire de victimes. Numerama explique que ces modèles de fusée ne sont pas sortis de l’orbite terrestre de façon contrôlée, chose qui est faite, notamment à l’aide de moteurs, pour d’autres fusées, permettant de déterminer où elles vont atterrir.
“Lors des trois précédentes occasions, des débris sont tombés sur une zone habitée le long de la côte ouest de l’Afrique, dans l’océan Indien près des Maldives et dans le nord de Bornéo (Malaisie). Heureusement, personne n’a été blessé ou tué”, rappelle le journal espagnol El Periodico.
“La majeure partie de la surface de la Terre est recouverte d’océans ou de zones inhabitées, de sorte que la probabilité statistique d’un impact sur le sol dans les zones peuplées est faible”, écrit l’EUSST, l’organisme de surveillance et suivi de l’espace de l’Union Européenne.
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