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20°C en novembre: il fait plus chaud à Montréal qu’à Chihuahua au Mexique… et ce n’est pas normal

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Le sud du Québec profite d’un temps digne d’une saison estivale présentement. Si certains s’en réjouissent, ce pourrait être un signe inquiétant des changements climatiques. Car non, ce n’est pas normal qu’il fasse si chaud en novembre, soutient une experte.

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Un courant-jet très actif − une bande étroite de vents forts en altitude − se creuse et se déplace de la côte ouest américaine vers le centre du continent, au niveau du nord du Mexique, rapporte MétéoMedia. Dans ce cas-ci, les températures nordiques se déplacent donc vers le sud, et celles du Sud, vers le nord. 

Pour vous donner une idée, il annonce plus chaud ce vendredi à Montréal (20°C) qu’à Chihuahua, dans le nord du Mexique, et qu’à São Paulo, au Brésil, où le mercure ne devrait pas dépasser les 17°C et 18°C, respectivement.


Photo tirée de MétéoMédia

Ce samedi, le thermomètre devrait franchir les 23°C dans la métropole, soit 17 degrés au-dessus des normales de saison, selon Environnement Canada.

C’est une température jamais enregistrée pour un mois de novembre. Le précédent record avait été de 22,4 degrés le 10 novembre 2020. 

Les changements climatiques en cause?

En entrevue au 24 heures, Dominique Paquin, responsable Simulations et analyses climatiques à Ouranos, confirme que ces températures élevées sont anormales.

«C’est ce que je me disais ce matin en étendant mon linge sur la corde: je n’ai pas fait ça souvent au mois de novembre», relate-t-elle. 

«Il fait vraiment très chaud. Oui, il y a l’été des Indiens qui se manifeste, mais là, c’est que ça dure longtemps, pas juste quelques jours.»

Dominique Paquin

PHOTO Ouranos

Il faut toutefois attendre que l’évènement soit passé pour mener des analyses et déterminer les probabilités que ce genre de situation se produise plus fréquemment à cause des changements climatiques.

«Ça ne veut pas dire que ce n’est jamais arrivé, mais c’est clair que c’est le type d’évènement qu’on pourrait probablement attribuer aux changements climatiques», explique Dominique Paquin.

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Les scientifiques de la World Weather Attribution, une initiative regroupant des experts de divers instituts de recherche dans le monde, estimaient en 2021 que les changements climatiques avaient multiplié par 150 la probabilité que les phénomènes de dôme de chaleur se produisent.

Est-ce la nouvelle norme?

Les normales de saison, calculées aux 30 ans et modifiées tous les 10 ans, évoluent tranquillement, et leurs températures deviennent de plus en plus élevées.

«Ça change tranquillement, mais c’est clair que, depuis plusieurs décennies, la nouvelle décennie est encore plus chaude que la précédente, et ainsi de suite», concède l’experte d’Ouranos.  


Photo Agence QMI, Joël Lemay

«On se retrouve à avoir des phénomènes qui, auparavant, étaient exceptionnels, qui se produisaient une fois aux 50 ou 100 ans. Et là, ça se produit davantage aux 30 ans, aux 20 ans. Éventuellement, ça va arriver chaque année», ajoute-t-elle.

Dans le cas d’un été des Indiens, c’est un «phénomène qui est normal», mais puisqu’il se produit sur un climat modifié par les changements climatiques, «il fait encore plus chaud».

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