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Il serait possible de détecter le cancer du pancréas beaucoup plus tôt !



Le cancer du pancréas est une maladie particulièrement grave. La survie médiane après le diagnostic est de 5 à 6 mois. Un diagnostic précoce permettrait une meilleure prise en charge. Une équipe britannique a mis en évidence deux nouvelles pistes diagnostiques pour cette pathologie.

Actuellement, les cancers du pancréas sont le plus souvent diagnostiqués tardivement, alors que la tumeur s’est déjà développée à l’extérieur de l’organe. Ce retard au diagnostic peut être expliqué par le fait que les symptômes de ce cancer ne sont pas spécifiques ; ils peuvent être dus à de nombreuses autres causes. Les premiers signes cliniques d’un cancer du pancréas sont les suivants : perte de poids, perte d’appétit, troubles digestifs, fatigue, douleurs abdominales, douleurs dans le dos…

Parfois, c’est lors d’un bilan de diabète que le médecin va suspecter un cancer du pancréas. Ce diagnostic tardif est extrêmement péjoratif : une prise en charge tardive représente toujours une perte de chance pour le patient. Le pronostic du cancer du pancréas est souvent sombre. C’est pourquoi il y a un besoin urgent de mettre au point des marqueurs de détection précoce de la maladie.

IMC et HbA1c, marqueurs précoces du cancer du pancréas

Des auteurs de l’étude publiée dans PlosOne se sont penchés sur les liens entre la perte de poids et la survenue d’un cancer du pancréas d’une part, et l’équilibre du diabète et la survenue d’un cancer du pancréas, d’autre part. Leur intuition est que la perte de poids et un mauvais équilibre du diabète seraient des marqueurs précoces du développement d’un cancer dans le pancréas. Pour mesurer la perte de poids, l’IMC (Indice de Masse Corporelle) a été utilisé et pour évaluer l’équilibre du diabète, c’est l’HbA1c qui a été choisie. L’HbA1c ou hémoglobine glyquée reflète l’équilibre glycémique sur les 2 à 3 derniers mois. Il s’agit du pourcentage d’hémoglobine ayant fixé du glucose dans le sang. Pour la mesurer, une simple prise de sang suffit.

Une capacité de prédiction jusqu’à trois ans avant le diagnostic !

L’étude a inclus 8 777 patients ayant reçu le diagnostic d’un cancer du pancréas et 34 979 patients sains. Les sujets ont été appariés sur le genre, l’âge, le style de vie et le statut diabétique. Le groupe de personnes ayant un cancer du pancréas avait un IMC inférieur à l’IMC moyen du groupe de personnes saines durant les deux années précédant le diagnostic, et une HbA1c différente également durant les trois années précédant le diagnostic. Ces résultats signifient que la surveillance de l’IMC et de l’HbA1c, chez les personnes diabétiques comme chez les personnes non diabétiques, pourraient permettre de déceler un cancer précoce du pancréas.

Ces résultats nécessitent d’être confirmés par des études complémentaires, notamment pour savoir à partir de quel seuil exactement il faudrait déclencher des examens complémentaires à la recherche d’un cancer du pancréas. Néanmoins, ces travaux représentent une lueur d’espoir dans cette pathologie au pronostic particulièrement sombre.

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