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Sur la COP27, l’ombre tenace d’Alaa Abd El-Fattah, célèbre prisonnier politique en grève de la faim

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Sanaa Seif, la sœur de l’activiste égyptien Alaa Abdel-Fattah, organise un sit-in de protestation devant le ministère des Affaires étrangères à Londres (Royaume-Uni), le 1er novembre 2022.

Alaa Abd El-Fattah est emprisonné à plus de 600 kilomètres de la station balnéaire de Charm El-Cheikh, où s’ouvre la COP27, dimanche 6 novembre. Mais le sort de ce célèbre prisonnier politique promet de planer sur la grand-messe de l’ONU sur le climat. Le militant de gauche, qui dénonce les conditions de détention dans les prisons égyptiennes, a durci sa grève de la faim, entamée le 2 avril. Selon sa famille, il a cessé tout apport calorique – cuillère de miel ou thé – depuis le 1er novembre. Au premier jour de la COP, il renoncera également à boire de l’eau.

Alaa est « en train de mourir », a mis en garde jeudi Sanaa Seif, la benjamine de la famille, en interpellant le premier ministre britannique Rishi Sunak, lors d’un point de presse organisé à Londres, devant le ministère des affaires étrangères britanniques, avec Mona, la sœur cadette. Décidées à profiter du fait que la COP va replacer l’Egypte sous les projecteurs des médias, les deux jeunes femmes ont accentué leur campagne pour obtenir la libération de leur frondeur de frère.

Figure de la révolution de 2011 qui avait renversé Hosni Moubarak, bête noire du président Abdel Fattah Al-Sissi, l’informaticien et blogueur est devenu citoyen britannique au printemps dernier, sa mère, Laila Seif, détenant la double nationalité. Toute visite consulaire lui a été refusée depuis, y compris dans la prison moderne de Wadi Natroun, au nord du Caire, où il a été transféré en mai.

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Issu d’une famille d’activistes, Alaa Abd El-Fattah, qui aura 41 ans dans quelques jours, a passé l’essentiel des neuf dernières années en prison, loin de son jeune fils. Sa dernière incarcération a débuté en 2019. Il avait été arrêté dans une rafle de militants de la société civile et d’opposants, après l’organisation de manifestations, interdites par le pouvoir. Il a été condamné en 2021 à cinq ans de prison pour « diffusion de fausses informations. »

« Prêt à se sacrifier »

« Les autorités ont manifesté jusqu’ici une forte résistance à la libération d’Alaa, affirme Leslie Piquemal, chargée de plaidoyer auprès de l’Union européenne au Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS). Le régime aurait beaucoup à gagner en termes d’image à ordonner sa libération. Alaa est très affaibli, mais il est prêt à se sacrifier et envoie un signal fort : il ne se bat pas seulement pour lui, mais pour tous les prisonniers politiques en Egypte.  » Islamistes ou libéraux, ils sont 60 000 à croupir en détention, selon les organisations internationales de défense des droits humains, dont Le Caire conteste régulièrement les conclusions.

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Written by Stephanie

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