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Une COP égyptienne sous le feu des critiques des organisations de défense des droits humains

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Des manifestants égyptiens appellent à la destitution du président Abdel Fattah Al-Sissi dans le centre-ville du Caire, le 20 septembre 2019.

En amont de la vingt-septième conférence mondiale pour le climat, dont elle entend faire une réussite politique et diplomatique, l’Egypte a cherché à lisser son image. Mais les critiques persistent : les organisations internationales des droits humains dénoncent un bilan « accablant » en matière de violations des droits, des « obstacles » à la participation de la société civile égyptienne et un adoubement international supplémentaire à peu de frais pour les autorités.

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En avril, le pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui gouverne l’Egypte d’une main de fer, a annoncé un dialogue national, avant de procéder à des libérations de prisonniers politiques. Cela répondait aussi à des considérations internes : lâcher un peu de lest alors que la dégradation économique fait craindre de graves tensions sociales.

Mais aux yeux de la société civile, la détente se fait toujours attendre. « Les arrestations ont continué et, en octobre, les checkpoints volants, avec fouille du téléphone, ont augmenté, explique Mohamed Lotfy, directeur de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés. Des appels à manifester le 11 novembre, au moment de la COP, sont apparus sur les réseaux sociaux, or le gouvernement veut que tout soit sous contrôle dans la rue. » Les manifestations sont interdites en Egypte depuis 2013. Le site d’information égyptien Mada Masr affirmait, le 1er novembre, qu’au moins 150 personnes restaient en détention après avoir été arrêtées dans différentes villes lors des opérations de sécurité coïncidant avec les appels à protester.

« Sujet ultrasensible »

L’accueil de la COP27 revenait de facto au continent africain. Pour l’Egypte, « organiser un tel événement donne l’image d’un régime fort, soutenu par la communauté internationale, qui peut se poser en défenseur du climat, décrypte une source médiatique égyptienne. La presse accorde une large place à l’événement depuis plusieurs mois. Il faut en parler. Et aborder le sujet sous un angle positif : parler des arbres nouvellement plantés, pas de ceux qui sont coupés… »

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Journalistes et membres d’ONG égyptiens ont dû « candidater » pour participer à la conférence, selon un processus « peu transparent », confie cette même source. Des militants environnementaux mesurent que leur « sujet est ultrasensible en ce moment », dit l’un d’entre eux.

La communauté internationale est d’ordinaire timide sur le dossier des droits humains en Egypte. Son approche n’a pas changé en amont de la COP

Charm El-Cheikh est un lieu de prédilection de conférences nationales ou internationales, entourées de mesures de sécurité renforcées. « Il y a une logique à ce que la COP s’y déroule. Mais cela coupe la population de la capitale de ce sommet : quand des événements importants ont lieu au Caire, elle en voit au moins les préparatifs. De plus, les prix des hôtels sont rédhibitoires pour nombre d’ONG et de journalistes égyptiens », résume la source médiatique.

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Written by Stephanie

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