in

l’Egypte, pays hôte au cœur de la crise climatique

[ad_1]

Sur les rives d’un canal à Zagazig, une ville située dans le delta du Nil en Egypte, le 20 avril 2021.

Avec une augmentation des vagues de chaleur et un déclin des précipitations, les effets du réchauffement climatique ont été très visibles au cours de la dernière décennie en Egypte, hôte de la conférence mondiale pour le climat (COP27), qui se tiendra du 6 au 18 novembre, à Charm-El-Scheikh. Des scientifiques de la NASA classent les pays bordant la mer Rouge – c’est le cas de l’Egypte – parmi les plus vulnérables : d’ici moins de trente ans, des températures enregistrées pourraient y être si élevées qu’elles rendraient ces territoires invivables.

Les enjeux ne sont pas nouveaux pour le géant arabe au climat semi-désertique, qui cumule les handicaps : une sévère tension hydrique et une forte densité démographique. Mais, sous le coup du changement climatique, l’Egypte risque des sécheresses accrues ainsi qu’une poursuite de la montée des eaux et de l’érosion côtière. Les conséquences en cascade pénalisent déjà l’agriculture (un secteur-clé malgré la superficie limitée des terres arables, de l’ordre de 4 % du territoire), la biodiversité marine et la santé publique dans les villes.

« Paysans et pêcheurs sont aux premières loges du dérèglement, dont ils ont pleinement conscience, explique Mohamed Younes, chercheur en environnement à l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), une importante ONG locale sur les questions sociales et de droits humains. Les premiers constatent la baisse de la pluviométrie, et la salinisation liée à la montée du niveau de la mer qui affecte les terres du delta du Nil [le grenier de l’Egypte], les rendant moins fertiles. Les seconds voient la quantité de poissons diminuer. » Pour l’expert, « si cette dégradation se poursuit, elle provoquera l’accélération de l’exode rural vers Le Caire, et donc plus de pression sur les infrastructures, incapables aujourd’hui de l’absorber ».

Erosion de la côte, une menace majeure

L’Egypte compte plus de 106 millions d’habitants. Elle dépend du Nil pour la majorité de son approvisionnement en eau. Le barrage éthiopien, construit en amont du fleuve, est vécu comme une menace. La pollution de cette artère vitale est un autre fléau pour l’agriculture. S’ajoute, pour les petits paysans, la concurrence inégale dans l’accès à la terre, les grandes compagnies étant avantagées.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le barrage de la discorde entre l’Ethiopie et l’Egypte

Dans le paysage urbain, au Caire, capitale tentaculaire en proie à des embouteillages monstres, « la pollution de l’air est ancienne, mais elle s’aggrave. La ville est si étendue qu’avoir une voiture est une nécessité, même si des efforts sont entrepris pour développer les transports publics, comme de nouvelles lignes de métro », souligne Ahmed Zaazaa, chercheur en urbanisme et cofondateur du collectif 10 Tooba. Un projet de monorail, en construction, vise à relier à la ville la nouvelle capitale administrative voulue par le président Abdel Fattah Al-Sissi. Le Caire table aussi sur l’introduction de bus électriques.

Il vous reste 64.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

What do you think?

Written by Stephanie

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

« Récit de la catastrophe, catastrophe du récit »

Après avoir licencié la moitié de ses salariés, Twitter demande déjà à certains de revenir