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sur Virtual Regatta, les apprentis skippers préparent aussi la Route du Rhum

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Comme pour les skippers professionnels, l’emblématique Route du Rhum est l’une des courses les plus importantes dans le jeu Virtual Regatta. Au jour du départ, six joueurs racontent comment ils se sont préparés.

Virtual Regatta propose une soixantaine de courses à voile virtuelles par an. Mais ce 6 novembre, débute l’une des plus importantes: la Route du Rhum. Tout comme la vraie course, organisée tous les quatre ans, elle part de Saint-Malo pour rejoindre Point-à-Pitre en Guadeloupe. Durant plus d’une semaine, un rythme soutenu attend les joueurs en ligne qui chercheront à boucler cette traversée de l’Atlantique depuis leur salon.

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Pour cette nouvelle édition, la concurrence sera rude puisqu’environ 500.000 joueurs sont attendus. Le principe du jeu consiste à choisir les meilleures directions pour son bateau selon des mises à jour météo à faire environ toutes les six heures.

Pour Tech&Co, six joueurs ont détaillé leur préparation au grand départ.

• Nicolas alias Nico_Jud, responsable de service à Nantes

Nicolas a commencé à jouer lors du dernier Vendée Globe puis s’est pris au jeu. Il fait parti de l’équipe Projection Virtuelle Elite, fondée il y a deux ans et compte une cinquantaine de joueurs. “L’équipe crée une dynamique supplémentaire”, explique-t-il.

Pour la Route du Rhum, il y a quatre courses proposées avec quatre bateaux différents, qui vont plus ou moins vite. “Je pars sur les quatre puis j’adapterai selon mes résultats”. Un sacré rythme l’attend, mais il est habitué car il fait à peu près la totalité des courses sur l’année, puis il concède: “c’est devenu une routine quotidienne, cela prend beaucoup de temps. Le tout est de savoir gérer la fatigue”.

A quelques jours du départ, il échange encore avec son équipe sur le réseau Discord. Les joueurs se penchent sur un enjeu important: trouver des offres de fulls packs qui permettent d’équiper son bateau d’outils d’aides à la navigation. Un pack peut coûter jusqu’à 30 euros par course donc les équipes recherchent des sponsors et des partenaires.

• Sylvie alias galere-splendiose, responsable de service logistique, Lot-et-Garonne

“Je massacre joyeusement mes nuits”, avance Sylvie dans un rire nerveux. Comme la plupart des participants elle a commencé au dernier Vendée Globe. “J’ai entendu parler de Virtual Regatta à la radio alors je me suis inscrite. Au début c’était plutôt occasionnel, maintenant je fais une trentaine de courses par an. De la passion c’est presque devenu une addiction”. Cela fait maintenant trois ans qu’elle pratique le sommeil fractionné, “je me réveille automatiquement même quand je ne fais pas de courses. Mais évidemment ce sera toujours la priorité à la vie privée et professionnelle”. Pour sa préparation avant la Route du Rhum, elle profite des quelques jours qui lui restent pour se reposer et faire des nuits complètes.

Avec son équipe TPN (Trois Petits Neurones), qui compte une quinzaine de personnes actives, elle échange quotidiennement sur Skype. “En ce moment on analyse les fichiers météo et on étudie les routages pour choisir le meilleur itinéraire pour la course. Je me renseigne sur le site Windy avec les modèles GFS (Global Forecast System) utilisé par Virtual Regatta. Je me connecte toutes les six heures pour observer les évolutions de la météo et lancer des routages. Le but est de voir quelles sont les options possibles et viables jusqu’à l’arrivée. L’avantage avec la Route du Rhum est que l’on connait déjà bien l’Atlantique Nord grâce aux autres courses”.

Depuis quelques temps, elle observe que le niveau des autres joueurs augmente. “Virtual Regatta devient de plus en plus un sport à part entière d’analyse et de stratégie”, analyse-t-elle.

• Cédric alias Ethios05, saisonnier, Hautes-Alpes

Le samedi 29 octobre, Cédric s’est rendu à Saint-Malo avec son équipe Team Torce Sailing. Ils ont pu visiter le bateau de la skippeuse Isabelle Joschke, associée à leur sponsor Macsf. “Pour nous c’est un moment assez magique, les skippers sont vraiment abordables” se réjouit-il. Une occasion de se préparer à la course comme les professionnels et appréhender leur milieu. “Pour la Route du Rhum, il y a tout un côté médiatique et un engouement général”, s’enthousiasme Cédric.

Arrivé 37ème au dernier Vendée Globe, il fait environ 35 courses par an. Passionné et admiratif des marins, cela reste avant tout un loisir. “J’ai aussi une vie de famille à côté. Avant le début de la Route du Rhum, je ne joue pas et j’optimise les heures de sommeil”.

Il a entendu parler du jeu au détour d’une conversation avec un collègue. “Par exemple au début, je mettais la vitesse du bateau en kilomètres au lieu des nœuds et les collègues bretons me charriaient sur ça”, plaisante-t-il.

Avec son équipe, il échange sur Discord et étudie les mêmes paramètres que les autres équipes. “Nous regardons les trajectoires et les itinéraires des anciens vainqueurs pour nous inspirer. C’est surtout un lieu d’échange, nous ne discutons pas que virtuellement, certains sont devenus des amis, on essaye de se voir régulièrement dans l’année même si tout le monde est éparpillé un peu partout en France”.

• Baptiste alias LaMerNoire, travaille dans le commerce, Alpes

Ancien voileux en compétition, Baptiste a créé en 2016 l’équipe BSP (Black Sailing Project). A quelques jours du départ, il suggère à son équipe “de lever un peu le pied avant le début de la course car ce sera un rythme soutenu”. Il se définit comme coordinateur de l’équipe plutôt que coach: “je fais en sorte de donner une dynamique à l’équipe, de partager des valeurs comme la compétition, l’entraide, le partage. Pour moi, le lien amène à la performance”.

Son équipe échange sur Discord où chacun partage son expérience et ses stratégies. “En ce moment on regarde les packs, la météo car les routeurs ont des degrés de précision différents”.

Lui joue à Virtual Regatta depuis le Vendée Globe 2012 et fait une vingtaine de courses par an. Il ne cache pas l’ambition de son équipe: “on s’inscrit pour gagner”. Et s’amuse à comparer la Route du Rhum à des compétitions de foot. “Le Vendée Globe et la Route du Rhum sont respectivement la Coupe du monde et la Coupe d’Europe de la voile”.

• Xavier alias Koky-BFC, ingénieur travaux, Besançon

“J’ai un esprit plus matheux que voileux”, s’amuse à souligner Xavier. “C’est un avantage quand il s’agit de calculer les vitesses et les trajectoires”. Il a commencé à jouer sérieusement à Virtual Regatta pendant les confinements et fait une trentaine de courses par an. Le joueur a même remporté quatre courses cette année dont la Solitaire du Figaro.

“La Route du Rhum est importante. Elle est de catégorie 1 donc cela veut dire que si l’on rate, on descend au classement, plus que dans les autres courses”. Pour se préparer, il anticipe le rythme de la course et se “reposera après”. Même s’il échange régulièrement avec son équipe Projection Virtuelle Elite, “on a beau se préparer à l’avance, il y a aussi une part de chance. Dans ce jeu, on retrouve un côté aléatoire, un peu comme au poker”.

• Yoann alias papichulo_TORC, commercial, Nantes

Yoann a lui aussi commencé à jouer lors du dernier Vendée Globe et a rejoint l’équipe Torce Sailing. “C’est un jeu très chronophage car chaque mise à jour prend environ une heure”. Pour lui, une bonne course repose sur trois paramètres: être présent aux mises à jour, anticiper la météo et faire attention aux pénalités”.

Interrogé à cinq jours du départ, il confie: “c’est encore assez loin pour anticiper, mais plusieurs trajectoires apparaissent. Deux routes sont possibles: la traditionnelle au sud qui descend le long de l’Espagne jusqu’aux Açores, mais là la route qui semble se dessiner est celle qui passe par le nord, au-dessus de l’Irlande”. Le choix de l’itinéraire est primordial pour la course. “Dès le premier ou deuxième jour, il va falloir choisir si on part au nord ou au sud. Il est peu probable de revenir sur ses choix ensuite”.

Sur une course, il faut réussir à aménager l’emploi du temps à la fois professionnel et privée. “On peut en parler aux conjoints des joueurs”, glisse Yoann, sourire en coin.

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