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« Il est temps d’accorder une place raisonnée aux médecines alternatives dans le système de soins »

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Les médecines dites alternatives, douces, parallèles sont de nouveau la cible de critiques dans les médias. Le plus récent motif : l’apparition dans Doctolib de praticiens qui exercent dans le champ de la santé mais ne sont pas des professionnels de santé. Ces professionnels, dont le nombre semble avoir fortement augmenté depuis la pandémie de Covid-19, ont en commun une formation dans le domaine de la santé peu lisible, parfois inexistante et généralement non validée par des organismes agréés par l’Etat.

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Il est impératif de mettre en garde les patients sur les risques de l’expansion de pratiques de santé charlatanesques, parallèles ou alternatives qui se placent en dehors des soins conventionnels et en opposition avec eux. Il est nécessaire de dénoncer les escroqueries dont peuvent être victimes certains patients tombés dans les mains de « guérisseurs » mal intentionnés, de déplorer les accidents parfois graves qui découlent de soins inadaptés ou de retards diagnostiques dont est responsable le manque de formation et de compétences cliniques de ces praticiens.

Il n’est évidemment pas admissible de substituer aux approches thérapeutiques conventionnelles des approches « alternatives ». Notre propos ici concerne exclusivement les pratiques complémentaires intégrées à la médecine conventionnelle, dans une perspective de soins.

Sortir de notre impasse française

Les lanceurs d’alerte sur le sujet sont donc nécessaires, mais peut-on s’arrêter à une dénonciation ? Le constat est que les tutelles de la santé ne se sont pas saisies de la problématique et laissent s’installer les dérives, malgré la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Ne serait-il pas temps de construire, avec les tutelles, une place raisonnée pour des pratiques complémentaires dans le système de soins, d’en assurer la sécurité par une formation et une régulation adéquates ?

C’est ce choix qu’ont fait certains de nos voisins européens, en Allemagne depuis presque cent ans, en Suisse depuis moins de dix ans. Leur exemple pourrait être une source d’inspiration pour sortir de notre impasse française consistant en une contradiction caricaturale qui dénonce tout en laissant faire.

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En Allemagne, les praticiens de santé (ou Heilpraktiker) disposent d’un diplôme dans le Land où ils exercent. Leur formation, qui peut durer de un à trois ans, porte sur les bases de la médecine et des principales maladies. Elle mène ces praticiens à savoir identifier les urgences médicales et les situations cliniques qui imposent le recours à un médecin : en d’autres termes, à « d’abord ne pas nuire » (« primum non nocere »).

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Written by Milo

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