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Le retour en force du virus respiratoire syncytial

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Après trois ans de pandémie de Covid-19, on en vient presque à oublier que d’autres virus respiratoires existent et peuvent eux aussi avoir des impacts très importants sur la santé. C’est notamment le cas du virus syncytial, qui affecte actuellement un grand nombre de personnes, encore plus que la grippe.

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus à ARN très commun, responsable d’infections des voies respiratoires. Son nom fait référence aux étonnants amas de cellules (syncytia) qui se forment à la suite de la fusion des cellules pulmonaires infectées par le virus, par un mécanisme d’action biochimique très inhabituel qui le place dans une classe à part au niveau des infections virales. 

Le VRS est particulièrement répandu chez les jeunes enfants, où il représente la cause la plus fréquente de bronchiolite (inflammation des petites bronches pouvant obstruer le passage de l’air).

Même si presque tous les enfants sont infectés au cours des deux premières années de vie, l’immunité contre le virus demeure incomplète et les réinfections sont fréquentes, autant chez les enfants plus âgés que chez les adultes. Ce risque de réinfection est d’autant plus élevé que le virus VRS est très contagieux et peut se transmettre rapidement d’une personne à l’autre, autant par voie aérienne (gouttelettes de sécrétions produites lors de la toux ou des éternuements ou aérosols produits par la respiration ou par la parole) que par contact (mains, objets contaminés). 

Adultes également touchés

Chez l’adulte, l’infection par le VRS cause la plupart du temps des symptômes très similaires au rhume (nez qui coule, mal de gorge et toux sèche) et le virus disparaît généralement de lui-même après une à deux semaines, sans impact majeur sur la santé, malgré une importante période d’inconfort respiratoire. 

Cependant, plusieurs études récentes ont montré que le VRS peut causer des infections respiratoires sévères chez certaines catégories de personnes, notamment les personnes âgées et celles atteintes de maladies cardiorespiratoires, et représente une cause importante de mortalité dans cette population1.

Hausse d’infarctus

Il faut aussi mentionner que les infections pulmonaires peuvent également avoir des effets négatifs sur la fonction d’autres organes, en particulier le cœur.  

Par exemple, une étude canadienne a récemment rapporté que les personnes qui avaient été déclarées positives pour l’un ou l’autre des différents virus respiratoires avaient un risque beaucoup plus élevé d’être hospitalisées pour un infarctus aigu dans les sept jours suivant le diagnostic.  

Cette hausse du risque est particulièrement élevée pour le virus de l’influenza B (10 fois), mais est également observée pour les infections par le virus syncytial (VRS) (hausse de 4 fois du risque)2. Il est probable que l’inflammation causée par l’infection pulmonaire « contamine » le sang qui est oxygéné au niveau des poumons et expose par la suite le cœur à des niveaux élevés de molécules inflammatoires qui peuvent endommager la paroi des vaisseaux et favoriser la rupture de plaques d’athérosclérose. 

Les efforts consacrés au développement d’un vaccin contre le VRS ont livré un grand nombre de candidats qui ont été développés au cours des dernières années et certains d’entre eux semblent très prometteurs. 

Par exemple, une étude récente rapporte que le vaccin anti-VRS développé par la compagnie Pfizer réduit de 90 % le risque d’infection par le virus, sans effets secondaires notables3.

Moderna a également ce virus dans son collimateur, pour le développement d’un vaccin ARN.  

Voilà une autre retombée positive des connaissances scientifiques sur les nouveaux vaccins, acquises durant la pandémie de Covid-19.

1. Borchers AT et coll. Respiratory syncytial virus—a comprehensive review. Clin. Rev. Allergy Immunol. 2013 ; 45 : 331–379.
2. Kwong JC et coll. Acute myocardial infarction after laboratory-confirmed influenza infection. N. Engl. J. Med. 2018 ; 378 : 345-353.
3. Schmoele-Thoma B et coll. Vaccine efficacy in adults in a respiratory syncytial virus challenge study. N. Engl. J. Med. 2022 ; 386 : 2377-2386.



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Written by Barbara

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