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les gynécologues alertent sur le manque d’effectifs



Les gynécologues-obstétriciens réclament des gardes moins nombreuses et mieux rémunérées pour enrayer le “manque d’attractivité du travail en salle de naissance”.

Les gynécologues-obstétriciens se sont dits vendredi “très inquiets” du fonctionnement des maternités “actuel et à venir”, réclamant des gardes moins nombreuses et mieux rémunérées pour enrayer le “manque d’attractivité du travail en salle de naissance”.

“Il faut redonner de l’attractivité au travail de la salle de naissance malgré sa pénibilité, qu’il faut reconnaître”, a souligné lors d’une conférence de presse la présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), le Dr Joëlle Belaïsch-Allart.

“Les tensions sont majeures”

La société savante met en avant une situation en trompe-l’oeil. Certes, le nombre de gynécologues-obstétriciens est en augmentation constante depuis dix ans et devrait continuer à progresser, pour passer de 5.200 en 2021 à plus 6.600 à l’horizon 2030. En outre, la pyramide des âges de cette spécialité tend au rajeunissement.

Et pourtant “les tensions sont majeures”, estime le Pr Olivier Morel (CHU de Nancy), qui vient de coordonner un rapport sur la continuité des soins en gynécologie-obstétrique.

Postes vacants “un peu partout”, recours important à l’intérim, non respect des repos de sécurité des praticiens, fermetures de structures… Les difficultés listées sont diverses.

Pour les expliquer, le CNGOF met en avant l’évolution des modalités d’exercice et des attentes d’une profession en voie de féminisation et soumise à un risque élevé de “burn out”, l’épuisement professionnel. Seule la moitié des internes en gynécologie-obstétrique souhaite poursuivre une activité de garde, et la majorité des jeunes praticiens s’oriente vers une activité à temps partiel, relève la société savante.

Appel à augmenter le nombre d’internes formés par an

Pour renforcer l’attractivité de la salle de naissance, l’organisation professionnelle défend le principe de grandes structures bien dotées en gynécologues-obstétriciens: au moins sept praticiens par équipe, afin de garantir un maximum de cinq gardes par personne et par mois.

Le CNGOF demande aussi d’atteindre “le plus vite possible” l’objectif de 260 internes formés par an, contre environ 220 aujourd’hui, “en adaptant leur répartition territoriale aux capacités de formation”.

Il réclame en outre la revalorisation du tarif des gardes, actuellement payées 250 euros pour 14 heures consécutives, et l’arrêt des astreintes quand elles n’interviennent pas en complément des gardes.

Le rapport de la commission démographie mis en place par CNGOF et le Collège des enseignants en gynécologie-obstétrique (CEGO) a été remis “fin septembre” au ministre de la Santé, François Braun. “Depuis, nous n’avons rien vu venir”, déplore le Dr Belaïsch-Allart.

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