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pourquoi la seconde intercalaire pourrait disparaître

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À 27 reprises depuis 1972, une seconde a été ajoutée sur nos horloges pour réaligner notre mesure du temps avec celui de la rotation de la Terre.

La seconde calendaire va-t-elle disparaître? La suppression, ou non, de cette seconde supplémentaire a fait partie des discussions de la Conférence générale des poids et mesures qui se tenait cette semaine à Paris, car son ajout “crée des discontinuités qui risquent de provoquer de graves dysfonctionnements d’infrastructures numériques essentielles”.

Avant d’aller plus loin, il faut d’abord rappeler ce qu’est une seconde intercalaire: il s’agit d’une seconde supplémentaire qui se rajoute quand les horloges ne sont plus en phase avec le temps astronomique, car la rotation de la Terre autour du soleil est irrégulière.

“Cette seconde supplémentaire, ou ‘intercalaire’ comme on la désigne, permet de raccorder le temps ‘astronomique’ irrégulier lié à la rotation de la Terre, avec l’échelle de temps légal extrêmement stable définie depuis 1967 par des horloges atomiques”, explique l’Observatoire de Paris.

La différence entre le Temps universel coordonné et le temps astronomique

C’est en France que se décide ce rajout d’une seconde, car “c’est une composante du Service international de la rotation terrestre et des systèmes de référence, implantée à l’Observatoire de Paris” qui mesure “les variations de l’orientation de la Terre et qui est donc responsable de la prédiction et de l’annonce de ces secondes intercalaires”, précise l’Observatoire de Paris.

“Chaque fois que la différence entre le Temps universel coordonné et le temps astronomique dépasse 0,9 seconde, l’écart est corrigé par une seconde intercalaire”, résume l’Institut fédéral de météorologie suisse.

Depuis 1972, à 27 reprises une seconde a ainsi été ajoutée à nos horloges, la nuit d’un 30 juin à un 1er juillet, ou d’un 31 décembre au 1er janvier. Le dernier ajout d’une seconde séculaire s’est fait dans la nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017.

“Le 1er janvier 2017, à 1 heure du matin (heure française), il faudra retarder les montres d’une petite seconde”, écrivait alors l’Observatoire de Paris. “Très exceptionnellement, la minute entre 0h 59 minutes et 1 heure durera une seconde de plus que la normale, soit 61 secondes au lieu de 60.”

Les secondes intercalaires pourraient toutefois à l’avenir ne plus être ajoutées, mais retirées. Les “récentes observations de la vitesse de la rotation de la Terre indiquent qu’il pourrait être nécessaire d’introduire pour la première fois une seconde intercalaire négative, ce qui n’a jamais été envisagé ou testé”, est-il expliqué dans les résolutions de la Conférence générale des poids et mesures de ce vendredi.

Pourquoi ces secondes dérangent-elles?

Le maintien de cette seconde intercalaire est “aujourd’hui discuté”, expliquait déjà en 2012 l’Observatoire de Paris. “Elles peuvent en principe générer des problèmes de synchronisations dans certains systèmes. Il est ainsi question depuis longtemps de les supprimer”, écrivait la même année l’Institut fédéral de métrologie suisse.

L’introduction de secondes intercalaires crée en effet “des discontinuités qui risquent de provoquer de graves dysfonctionnements d’infrastructures numériques essentielles, telles que les systèmes globaux de navigation par satellite (GNSS), les systèmes de télécommunication et ceux de transmission d’énergie”, peut-on encore lire dans les dernières résolutions de la Conférence générale des poids et mesures.

En 2012 et 2017, plusieurs problèmes numériques avaient en effet été signalés, après l’ajout de cette seconde. BuzzFeed rapportait ainsi en 2012 comment des sites tels que Reddit, Foursquare, Yelp ou encore LinkedIn avaient planté après l’introduction de cette seconde.

Si cette seconde est supprimée à l’avenir, “en plus d’un écart d’une heure au bout de 500 ans, la plus spectaculaire conséquence de sa suppression serait, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, de découpler totalement l’heure des mouvements célestes”, rappelait en 2012 l’Observatoire de Paris.

Salomé Vincendon

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV

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Written by Milo

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