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«Bayonetta 3»: ma sorcière mal aimée


Vous aimez les héroïnes sexy, les combats étourdissants et les gags démesurément salaces ? Bayonetta 3 est pour vous. Mais si vous aimez les jeux avec davantage de substance et une intrigue minimalement cohérente, vous feriez probablement mieux de passer tout droit.

Commençons par une confession. Avant d’entamer ce test de Bayonetta 3, l’univers de cette saga vidéoludique nipponne nous était complètement étranger. Son titre n’évoquait qu’un vague souvenir ; on savait qu’il s’agissait du nom de l’héroïne sans toutefois en connaître les tenants et aboutissants. 

Alors qui est cette Bayonetta ? Il s’agit d’une sorcière du clan européen Umbra ayant fait son entrée dans nos consoles en 2009. Maniant autant les armes que les techniques d’autodéfense, elle traque et chasse depuis autant les anges que les démons, tantôt pour éclaircir son passé brumeux, tantôt pour des enjeux plus universels. 

Intrigue vaseuse 

Bref, ses missions et motifs sont la plupart du temps nébuleux et vaseux tant l’intrigue des trois jeux n’est qu’un prétexte à enfiler les combats ultra stylisés et au rythme effarant. Les initiés le savent déjà. C’est ce qu’on a découvert en sautant à pieds joints dans ce monde bédéesque aux accents baroques. 

Ce monde, toutefois, est loin d’être le plus accueillant pour les novices ; Bayonetta 3 nous catapulte dès ses premiers instants dans un affrontement aux proportions titanesques, sans tutoriel ni quelconque guide. Pas de filet de sûreté, on doit apprendre – à la dure – les mécaniques de jeu et de combat. C’est… brutal, disons, comme accueil. 

Invoquer un monstre ? Se transformer en papillon ? Malaxer les touches aléatoirement dans l’espoir d’envoyer valser son opposant ? Préparez-vous à « mourir » à quelques reprises avant de prendre vos aises.

Tout ça, on finit bien évidemment par s’y faire.


Bayonetta 3

Photo courtoisie, Nintendo

Mais une chose qui fait tiquer est l’hypersexualisation maladive du personnage-titre, les angles de vue insistant à nous faire découvrir les courbes de Bayonetta – vêtue ou non – sous toutes ses coutures. Certes, il y a un certain public pour ce genre de jeu, comme en a fait foi le succès de Lollipop Chainsaw ou Catherine, par exemple. Il faut cependant adhérer entièrement à la prémisse pour en tirer plaisir. Chose qu’on n’a pas réussi à accomplir lors des quelques heures passées à découvrir cette offrande exclusive à Nintendo, disponible depuis le mois dernier. 

Mode « Petit ange »

À ce sujet, notons qu’un mode « petit ange » (un nom quand même mignon) peut être activé en tout temps pour adoucir la violence et la sexualité à l’écran. Pour les cœurs sensibles ou les âmes plus prudes qui préfèrent [tenter] de se concentrer davantage sur l’intrigue et ses combats. 

Reste que ces combats, une fois maîtrisés, peuvent devenir des plus satisfaisants. Rappelant fortement ceux de la saga Devil May Cry – du même créateur que Bayonetta –, ils donnent par moments lieu à des séquences d’une grande beauté grâce à son esthétique bien singulière et ses excès visuels colorés à couper le souffle. 

Comme quoi on peut très bien en mettre plein la vue sans nécessairement dénuder son héroïne… 

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Written by Germain

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