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Dans le match Mastodon-Twitter, le mammouth va-t-il écraser l’oiseau ?

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Les logos des réseaux sociaux Twitter et Mastodon reflétés dans des écrans de smartphones, à Paris, le 7 novembre 2022.

Un vent numérique de nouveauté a balayé les laboratoires de recherche du monde entier depuis le début de novembre. Par milliers, des doctorants, des postdocs ou des permanents ont décidé d’essayer un outil de microblogging, Mastodon, qui, par certains aspects, ressemble à Twitter, le réseau social de plus de 300 millions de comptes, récemment racheté par Elon Musk. Les changements radicaux annoncés, mis en place, annulés, relancés… par ce dernier, notamment sur la modération, ont fait craindre à certains scientifiques que leur espace préféré de discussions disparaisse ou devienne invivable. D’où leur « migration ».

« Il y a déjà beaucoup d’ego démesurés et de personnalités bruyantes dans le monde scientifique, et il est certain que ces personnalités se plaisent sur une plate-forme comme Twitter, qui est alimentée par le battage médiatique et l’attention. Sur Mastodon, le rythme est beaucoup plus lent, plus calme, et l’ambiance est plus conviviale et à taille humaine. Il n’y a pas de métriques à alimenter, d’algorithmes à nourrir ou d’images de marque à soigner », résume Dave Williamson, créateur, dès 2017, quelques mois après le lancement de Mastodon, d’un serveur, scicomm.xyz, consacré à la vulgarisation scientifique sur ce réseau social.

Mastodon a la particularité d’être un réseau décentralisé et fédéré. N’importe qui peut créer, pour une centaine d’euros mensuels, un serveur, ou instance, accepter des utilisateurs, qui pourront communiquer avec des utilisateurs d’autres instances. Chaque serveur choisit ses propres règles d’admission (avec ou sans contrôle, sur cooptation, etc.) et de discussion, et peut blacklister des communautés entières. « J’ai décidé de lancer ecoevo.social pour éviter la surcharge des instances les plus sollicitées, et pour faciliter les interactions dans ma communauté de l’évolution et de l’écologie », résume Alexis Simon, postdoctorant à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM), administrateur de ce serveur aux plus de 3 000 utilisateurs et qui a débranché son compte Twitter.

Avenir incertain

Des dizaines d’instances, sur des milliers, liées aux sciences, sont apparues : mathstodon.xyz, mstdn.science, fediscience.org, astrodon.social, social.sciences.re… « Les premiers jours étaient surtout marqués par des questions techniques, la découverte d’une nouvelle application, de nouveaux “codes sociaux”, observe Alexis Simon. Puis l’activité est devenue plus scientifique et constitue maintenant le gros des discussions. »

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Written by Milo

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