Milo
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Les cinq astronautes retenus ont été choisis parmi plus de 22.000 candidats. Ils sont appelés à voler en orbite, dans un premier temps dans la Station spatiale internationale.
La France est à nouveau représentée parmi les cinq nouveaux astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’agence a annoncé ce mercredi que Sophie Adenot avait été retenue pour faire partie de sa nouvelle promotion d’astronautes, la première depuis celle de 2009 dont fait partie le Français Thomas Pesquet.
Sophie Adenot est une pilote et ingénieure, lieutenant-colonel de l’armée de l’air française. Âgée de 40 ans, elle a étudié l’aéronautique et l’astronautique à Supaero et au MIT, aux États-Unis.
Elle a expliqué lors de la conférence de presse avoir commencé sa carrière au pôle d’Airbus dédié aux hélicoptères. Elle y a travaillé comme ingénieure de recherche en conception de cockpit d’hélicoptère.
Première femme pilote d’essais d’hélicoptères en France
Après avoir rejoint l’Armée de l’air en 2005, Sophie Adenot a été “pilote de recherche et de sauvetage sur la base aérienne de Cazaux et a participé à plusieurs vols de sauvetage dans des environnements désertiques et hostiles”, explique l’ESA sur son site.
La nouvelle astronaute a ensuite été cheffe de vol de formation et capitaine de mission au sein de l’escadron de transport de haute autorité de Villacoublay et pilote d’essais d’hélicoptères – la première femme à occuper ce poste en France.
À ce titre, elle a essayé 22 différents types d’engins. Lors de sa carrière, elle a enregistré “3000 heures de vol”, a-t-elle déclaré ce mercredi.
Sophie Adenot a déclaré mercredi sur BFMTV avoir été encouragée dans sa passion pour l’aviation par son grand-père, mais aussi par ses professeurs dans les différentes écoles qu’elle a fréquentées.
Deux femmes et trois hommes
La nouvelle promotion d’astronautes européens compte deux femmes et trois hommes. La promotion 2009 comportait une femme, Samantha Cristoforetti, originaire d’Italie. Elle fait partie des deux femmes astronautes de l’ESA à avoir été envoyées dans l’espace de toute l’histoire de l’agence, explique cette dernière sur son site.
La première était la Française Claudie Haigneré, qui a rejoint le corps des astronautes de l’ESA en 1999.
“Aller dans l’espace en tant que la première femme qui suit Claudie Haigneré, c’est vraiment un immense honneur”, a réagi mercredi sur BFMTV Sophie Adenot.
“Elle m’a beaucoup inspirée” et sa première mission spatiale a été “un déclenchement de mon rêve d’aventures spatiales”, a-t-elle ajouté.
Les astronautes ont été choisies parmi plus de 22.000 candidats, au terme d’un long processus de sélection (tests médicaux, psychologiques, entretiens…).
Les candidatures françaises ont été les plus nombreuses, avec plus de 7000 demandes, loin devant les allemandes (3695) et les britanniques (2000). Plus des trois quarts des candidatures étaient masculines au premier tour, selon les chiffres de l’ESA. Au second tour, l’écart s’est réduit, avec 530 femmes et 831 hommes.
Avec tant de candidats, “on n’est jamais sûr de soi, on se fraie juste un chemin”, a expliqué Sophie Adenot ce mercredi. “Maintenant, nous sommes très heureux”, a-t-elle ajouté.
Une réserve d’astronautes
Ces lauréats sont appelés à voler en orbite, dans la Station spatiale internationale (ISS) dans un premier temps – les quelques places pour les futures missions lunaires sont réservées à la génération précédente déjà rodée aux séjours en orbite basse. Pour les nouveaux venus, les entraînements commenceront en avril 2023 au Centre européen des astronautes à Cologne, en Allemagne.
Pour la première fois, l’ESA constitue une “réserve” d’astronautes, avec des personnes qui ont réussi les processus de recrutement mais n’ont pas été retenues. Un autre Français, Arnaud Prost, a été retenu dans ce corps de réserve.
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