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La Chine voit l’exploration spatiale en grand, mais ne séduit plus les Occidentaux

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La conférence internationale sur l’espace, organisée par la Chine et les Nations unies du 21 au 24 novembre, aurait presque pu prendre la forme de la petite annonce suivante : « Grande puissance, dotée de moyens considérables et de fortes ambitions spatiales, cherche d’urgence partenaires crédibles. »

Cinq pays seulement étaient représentés physiquement à Haikou, la capitale du Hainan, qui abrite une des quatre bases de lancement du pays : la Russie, l’Iran, le Venezuela, la Thaïlande et… la France. Et encore, cette dernière a pris discrètement ses distances. Intervenant par vidéo, Philippe Baptiste, le président du Centre national d’études spatiales (CNES) a fait l’éloge du satellite d’observation océanographique franco-chinois CFOSAT, lancé en 2018, mais il s’est bien gardé d’ouvrir la porte à de nouvelles coopérations. Dans une tribune publiée dans Le Monde, le 20 novembre, M. Baptiste mentionne la collaboration du CNES avec « les agences américaine, japonaise ou indienne ». Pas un mot sur la Chine. De même, dans ses entretiens avec Xi Jinping, Emmanuel Macron évoque l’aéronautique, mais plus le spatial. « Le maître mot est désormais prudence », explique un diplomate européen.

La pression américaine n’y est pas non plus pour rien. Entre le Lunar Gateway, la station orbitale que la NASA veut mettre en orbite autour de la Lune dès 2024, et la Station de recherche lunaire internationale (ILRS) chinoise, le reste du monde est, de fait, sommé de choisir. En boudant la première pour monter dans la seconde, la Russie a donné le ton.

Rivalité sino-américaine

La Chine tente de multiplier les partenariats en tous genres, par le biais essentiellement de deux structures : l’Asia-Pacific Space Cooperation Organization (Apsco), créée en 2008 et qui rassemble huit pays (Bangladesh, Chine, Iran, Pakistan, Pérou, Mongolie, Thaïlande, Turquie), et, depuis 2017, la Belt and Road Aerospace Innovation Alliance qui, officiellement, regroupe soixante-quatorze universités et organismes de recherche issus de vingt-deux pays. Malgré tout, hormis la Russie, la Chine ne parvient pas à trouver des partenaires de premier plan. L’espace n’est pas épargné par la rivalité sino-américaine.

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C’est que Pékin a, dans ce domaine, d’énormes ambitions. Après avoir commencé à explorer la Lune et fait atterrir la sonde Tianwen-1 sur Mars, la Chine multiplie les projets, tant sur notre satellite qu’au-delà. La station lunaire doit être achevée vers 2028 et des astronautes devraient poser le pied sur la Lune « vers 2030 ». C’est que celle-ci doit devenir le « camp de base de la Chine pour l’exploration de l’espace profond », disent les autorités. Wu Weiren, le patron du programme d’exploration lunaire a confirmé, le 21 novembre, que la Chine « est en train de développer un nouveau système qui utilise l’énergie nucléaire pour répondre aux demandes à long terme de la station en matière d’énergie de haute puissance ».

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Written by Milo

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