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la vaccination des adolescentes progresse, mais reste limitée et inégalitaire



La couverture vaccinale des jeunes filles françaises reste cependant “modérée” et loin des objectifs, selon Santé Publique France.

La vaccination des adolescentes contre les infections à papillomavirus, liées à l’apparition de plusieurs cancers, a connu “une amélioration” en 2021, mais reste à “des niveaux modérés” notamment chez les plus défavorisées, selon une étude de Santé Publique France.

En France métropolitaine, la couverture vaccinale des adolescentes de 15 à 18 ans contre ces infections, notamment liées au cancer de l’utérus, est estimée à 43,6%, indique l’agence dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire, publié mardi.

Santé Publique France a utilisé des données de “baromètres de santé” en métropole et dans les Outremers, dont les participants (24.514 en métropole, plus de 6000 dans les Outremers) ont été sondés par téléphone par Ipsos entre février et décembre 2021.

Une progression mais loin des objectifs

La vaccination connaît donc une “progression” dans cette tranche d’âge, selon l’agence sanitaire. Des données antérieures, différemment établies, estimaient la proportion des adolescentes de 15 ans vaccinées à 29,4% en 2018 et 45,8% en 2021.

La couverture vaccinale des jeunes filles contre ces infections reste cependant “modérée en France et loin de l’objectif de 60%” du plan cancer 2014-2019, souligne SPF.

Elle apparaît aussi parmi les plus faibles d’Europe, alors que des pays comme la Finlande, la Hongrie, la Norvège, l’Espagne, le Royaume-Uni ou la Suède comptent plus de 70% d’adolescentes vaccinées.

Autre constat: la vaccination des adolescentes contre les HPV reflète certaines inégalités.

Géographiquement, les couvertures vaccinales sont particulièrement basses dans les Outremers (13,8% en Guadeloupe, 17,2% en Martinique, 22,6% en Guyane, 24,0% à La Réunion).

Les inégalités sociales entrent en compte

Des critères sociaux jouent aussi. Plus les parents ont des revenus élevés, plus les adolescentes sont vaccinées. Pour les filles avec un/des parents au chômage, les couvertures vaccinales sont “particulièrement faibles”.

En métropole, plus de 13% des parents d’adolescentes n’ont pas entendu parler de la vaccination contre les HPV, pourcentage assez stable. Mais, dans les Outremers, la méconnaissance est plus élevée.

Pour la non-vaccination, la crainte d’effets secondaires et la peur du vaccin sont les raisons principales invoquées par les parents. Dans certains cas, le médecin n’aurait pas proposé, voire aurait déconseillé cette injection.

La vaccination contre les infections à HPV est recommandée en France chez les filles depuis 2007, chez les garçons depuis 2021.

“L’organisation de la vaccination par la médecine scolaire pourrait permettre d’augmenter les couvertures vaccinales”, comme dans d’autres pays, selon SPF.

Le ministre de la Santé, François Braun, a exprimé plusieurs fois la volonté d’accroître la vaccination contre les infections à papillomavirus humains.

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