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« La donnée doit devenir le nouveau mètre étalon de la transition verte »

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La COP27 a confirmé ce que l’été 2022 et la crise énergétique actuelle avaient esquissé : il n’est plus possible d’attendre pour mettre en œuvre les transitions. Les données, de toute nature, sont un outil indispensable à la conduite de ces transitions.

Car, pour agir efficacement et dans les temps impartis, il faut connaître et comprendre les transformations qui impactent de plus en plus fréquemment et violemment nos environnements. Il faut pouvoir « décider en temps réel » pour répondre aux crises. Cela implique un travail d’observation, de description, d’analyse et de prédiction dans un langage commun dont nous devons prendre la mesure. C’est à ce travail que s’emploient au quotidien les acteurs d’un secteur en expansion : celui de la donnée. Souvent invisible, il est pourtant l’une des conditions du déploiement éclairé des politiques publiques de la transition écologique et énergétique. A l’image de la donnée géographique, ce secteur de la donnée est également un enjeu-clé pour la souveraineté française.

Les mégafeux ont attiré l’attention sur le suivi de l’état des forêts. Mais comment obtenir ces informations précieuses ? C’est le rôle de grands programmes nationaux de constituer des référentiels, comme l’inventaire forestier de l’IGN. Puis, pour anticiper les risques, il faut croiser ces données avec celles des collectivités territoriales, de Météo-France et de l’Insee. La donnée ne permet pas uniquement de connaître l’état du territoire à un instant T : le développement des modèles automatiques et prédictifs mobilisant de l’intelligence artificielle accélère le traitement des informations. Visualiser ces données permet alors de calibrer les actions préventives ou palliatives : c’est l’enjeu des jumeaux numériques, destinés à modéliser notre environnement en 3D pour simuler son évolution future en fonction des dynamiques environnementales, politiques et humaines.

Outiller le débat démocratique

Ainsi la sobriété requiert-elle une cartographie des bâtiments qui ont le plus gros potentiel de rénovation thermique : là encore, il faut créer des bases de données, faire des calculs complexes de performance énergétique, de consommation individuelle… dans un cadre éthique et protecteur de la vie privée. Il en est de même pour l’objectif de « zéro artificialisation nette » (ZAN), en 2050, qui exige des référentiels pour connaître l’occupation du sol.

De prime abord technique, cet investissement dans la donnée nous concerne toutes et tous : il doit devenir l’équivalent de ce que nous avons connu il y a plus de deux siècles, avec la création du mètre étalon. Il nous faut ces données de référence pour avoir un langage commun et outiller le débat démocratique. Prenons l’exemple de l’artificialisation des sols : si chacun se réfère à des données différentes, des conflits généreront des blocages dans les projets d’aménagement de l’espace et les projets immobiliers. Le référentiel d’occupation du sol est nécessaire pour les documents d’urbanisme.

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Written by Milo

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