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Patrick Pelloux appelle à rétablir l’obligation du masque dans les transports pour l’hiver



Alors que le gouvernement appelle simplement à la “responsabilité” des Français, le président de l’Association des médecins urgentistes, invité de BFMTV-RMC ce vendredi matin, a estimé que le port du masque dans les transports était essentiel pour limiter la nouvelle vague de propagation du virus.

“Tout commence par les gestes barrières”. Invité de BFMTV-RMC ce vendredi matin, Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, s’est dit favorable au rétablissement de l’interdiction du masque dans les transports en commun, alors que les cas de Covid-19 sont en forte augmentation.

Abordant la question de la “promiscuité” dans les transports, l’urgentiste a rappelé les risques de contamination dans ces espaces. Quand “quelqu’un qui tousse dans la rame, dans l’avion, dans le train, il contamine tout le wagon”, a-t-il souligné.

Le gouvernement appelle à la “responsabilité”

Pour le moment, le gouvernement n’a pas tranché la question. Si le ministre de la Santé François Braun a assuré que la question de l’obligation du port du masque dans les transports en commun “est tout le temps sur la table”, il appelle surtout à la “responsabilité” des Français.

Mardi, la Première ministre Élisabeth Borne avait évoqué le sujet à l’Assemblée, lançant un “appel solennel”. “Respectons les gestes barrières, portons le masque dès que nous sommes avec des personnes fragiles ou dans des zones de promiscuité comme les transports en commun. Ce sont des petits gestes qui sauvent des vies”, avait-elle déclaré à la tribune.

Des indications, et non des obligations, qui ne changent pas la donne, pour Patrick Pelloux. “Ce n’est pas en faisant une grande incantation en disant ‘ça serait bien que vous remettiez le masque dans les transports’ qu’ils seront mis. Ça ne marche pas”, a-t-il dénoncé. “Le peuple français est obéissant. Mais quand on dit juste il faudrait faire ça sans obligation, personne ne le fait”, a-t-il encore estimé.

“Quelque chose de formalisé”, “juste pour l’hiver”

Selon le soignant, il “faut quelque chose de formalisé” de la part du gouvernement. “On doit remettre, de façon très transitoire, probablement juste pour l’hiver”, le masque dans les transports, a exhorté le soignant.

Cette forte hausse des cas de Covid-19 menace-t-elle pour autant les fêtes? “Ça ne sert à rien de faire peur à la France plus que ça”, répond l’urgentiste, pour qui cela vaut toutefois “le coup de se faire tester s’il y a des personnes avec des maladies chroniques autour de la table et se faire re-vacciner s’il y a des personnes à risque”. “Se protéger soi-même, c’est protéger l’autre”, rappelle-t-il.

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