, modifié à
Les personnes sous assistance respiratoire à domicile ne seront pas exemptées de coupures de courant cet hiver en cas de délestage, a confirmé le porte-parole d’Enedis, Laurent Méric avant de se faire reprendre par Emmanuel Macron. Que risquent les 4.000 personnes sous respirateurs ? On fait le point sur les règles de sécurité avec Jésus Gonzales, président de la société de pneumologie de langue française.
“Stop, arrêtons avec les scénarios de la peur”. Une mise au point franche et directe d’Emmanuel Macron ce mardi. Le président de la République a été vraisemblablement agacé des propos autour des potentielles coupures de courant cet hiver. Dans son viseur, le gestionnaire du réseau Enedis.
Lundi soir, Laurent Méric a expliqué que les 4.000 malades sous respirateur artificiel ne feront pas partie des clients prioritaires. “Elles sont éventuellement délestables, ces personnes sont non prioritaires si je peux me permettre de le dire donc avec les pouvoirs publics et avec l’ARS, si on sait qu’elles vont être délestées, on va envoyer quelqu’un et éventuellement, on va les aider à aller dans un endroit qui ne sera pas délesté”, avait-il déclaré.
Une réglementation stricte pour protéger ces malades
En cas de délestage, quelles sont les règles de sécurité pour les patients sous assistance respiratoire ? “Évidemment, on n’a pas attendu qu’il y ait un risque de coupure nationale pour prévenir ces malades. Il y a une réglementation très stricte qui a été imposée pour protéger ces malades depuis des années”, avance Jésus Gonzales, président de la société de pneumologie de langue française.
“On a quasiment 12 heures de batterie de sécurité”
“Tout malade qui utilise un appareillage respiratoire plus de 16 heures par jour doit avoir deux machines classées support de vie. Chacune de ces machines a des batteries internes à la durée de vie d’environ quatre heures. La réglementation impose de mettre une batterie externe en plus et de mettre en place une machine manuelle qu’on gonfle à la main si jamais vraiment on arrive au bout de la batterie”, ajoute-t-il se voulant rassurant.
“Si on calcule, on a quasiment 12 heures de batterie de sécurité, et en plus la société qui fournit ce matériel réglementairement se doit de passer en urgence chez le patient pour le secourir”, affirme-t-il au micro d’Europe 1. Délestage ou pas cet hiver ? En tout cas, la baisse de notre consommation d’électricité se confirme : moins 8,3 % la semaine dernière.