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l’appel de la cheffe de la pédiatrie du CHU de Rennes face à l’épidémie de bronchiolite



Véronique Despert s’inquiète de l’afflux inhabituel de jeunes patients aux urgences pédiatriques, alors que les cas de bronchiolite atteignent un niveau élevé cette année, auxquels s’ajoutent la grippe et le Covid.

Un appel à la prise de conscience. La cheffe de la pédiatrie du CHU de Rennes Véronique Despert s’est inquiétée dans les colonnes du Télégramme mercredi du nombre de cas de bronchiolites particulièrement important chez les enfants cette année. Elle demande qu’une réflexion s’engage sur la fermeture temporaire des établissements scolaires pour enrayer l’épidémie.

“Je crois qu’il faut réfléchir à fermer les écoles dès maintenant”, estime-t-elle.

“Les enfants attrapent le virus à l’école et le transmettent à leur petit frère ou leur petite soeur. Il faut aussi arrêter les réunions de famille. D’un point de vue scientifique, il n’y a pas d’autres moyens”, justifie la médecin.

L’épidémie de bronchiolite est arrivée avec plusieurs semaines d’avance cette année et se montre particulièrement virulente, avec des niveaux records atteints chez les nourrissons depuis plus de dix ans.

Plus de 15 heures d’attente

Manon D., mère d’un jeune garçon de 4 ans, a été confrontée à une longue attente aux CHU de Rennes. Son fils, atteint de maux de ventre et souffrant de 40°C de fièvre, doit attendre plus de 15 heures, dans la nuit de mardi à mercredi, avant d’être pris en charge.

“On m’a fait attendre tout ce temps pour me dire de rentrer chez moi et de lui donner du Doliprane (…). Il n’y avait même pas assez de places pour tout le monde, c’était horrible”, dénonce-t-elle à Actu Rennes.

Le CHU de Rennes reconnaît avoir connu, entre mardi et mercredi, une nuit “exceptionnelle en termes d’entrées”, ce qui a rendu la prise en charge des patients difficile.

Une situation “catastrophique”

L’hôpital indique que 140 jeunes patients ont été admis en seulement 24 heures aux urgences, soit le double de ce que peut normalement prendre en charge le service.

“C’est catastrophique. (…) On avait déjà vu de tels afflux mais pas sur une période aussi longue”, s’inquiète la cheffe du service de la pédiatrie.

En plus de la bronchiolite, de nombreux cas de grippe et de Covid ont été enregistrés, causant une triple épidémie qui contribue à accroître le nombre d’arrivées dans les hôpitaux.

“C’est hypergrave et je ne sais pas si le message est passé”, s’alarme Véronique Despert.

Les semaines à venir risquent d’être encore chargées pour les hôpitaux, alors que les cas de Covid et de grippe n’ont toujours pas atteints leur pic, d’après la pédiatre.

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