Patrick Pelloux appelle à l’obligation des masques dans les transports en commun

Le président de l’association des médecins urgentistes de France rappelle qu’un seul passager malade peut contaminer à lui seul un wagon entier.

Un nouvel appel à la plus grande prudence. Invité ce dimanche soir sur l’antenne de BFMTV, Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France, a appelé le gouvernement à rendre obligatoire le masque dans les transports en commun afin d’éviter une recrudescence du Covid-19 en France, alors que les chiffres des contaminations sont déjà en forte hausse dans le pays.

“Les sardines dans les boites à sardines à huile sont mieux traites que les gens dans le métro, quelqu’un qui tousse vous avec le wagon contaminé. C’est aussi simple que ça. Le virus circule énormément, en d’autres temps, on aurait paralysé le pays, je pense qu’ils ont tort de ne pas rendre les masques obligatoires de transports”, a-t-il dit.

Par la suite, le médecin a assuré “comprendre” la tentative du ministre de la Santé François Braun de responsabiliser les Français, mais pour lui, c’est peine perdue. “C’est vain, on est arrivés au bout. Vous avez vu quand vous prenez les transports, ça ne change rien”, se désole-t-il.

“C’est dramatique”

Dans un second temps, Patrick Pelloux, qui déplore “la débâcle totale du service public hospitalier”, est revenu sur l’état de la vaccination en France et en particulier celle des plus fragiles alors qu’à l’heure actuelle, seul 1 patient sur 5 en Ehpad a reçu sa dose de rappel.

“C’est dramatique, on a l’impression que la science est en train de battre en retraite en France avec une désinvolture par rapport à l’acte scientifique. Les vaccins ont sauvé une partie des malades, l’épidémie a été cassée car il y a eu les vaccins. On pourrait aussi décliner tous les avantages des vaccins”, conclut-il.