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cette découverte pourrait expliquer pourquoi les femmes sont deux fois plus touchées par la maladie

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Des scientifiques américains ont identifié une protéine présente en grande quantité dans le cerveau des femmes décédées de la maladie d’Alzheimer. Cela pourrait expliquer pourquoi les femmes sont deux fois plus nombreuses à développer cette forme de démence.

Il y a environ 1 million de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en France, dont 60 % sont des femmes. Elles ont deux fois plus de risque que les hommes de développer cette maladie neurodégénérativemaladie neurodégénérative. Les scientifiques ont avancé plusieurs hypothèses pour expliquer cela : la longévité plus grande des femmes ou encore l’évolution plus rapide de la maladie chez ces dernières. Aucune de ces pistes ne se démarque des autres à ce jour.

Les chercheurs du Scripps Research Institute de San Diego, aux États-Unis, proposent un autre axe de réflexion. Dans leur étude parue dans Science Advances, ils montrent que le cerveaucerveau des femmes décédées des suites de la maladie d’Alzheimer est envahi par une protéineprotéine soupçonnée de détruire la communication entre les neurones. Il y a six fois plus de cette protéine chez les femmes malades que chez les hommes.

Dossier : la maladie d’Alzheimer

Une accumulation aberrante d’une protéine dans le cerveau

La protéine C3 appartient à la grande famille des protéines du complément qui compte 50 membres différents. Le complément est un mécanisme de défense de l’immunité innéeimmunité innée qui s’active quand un pathogène pénètre dans le corps. En réaction, une cascade de réactions se met en place dont les conséquences sont multiples : l’augmentation de l’inflammation, le recrutement des cellules de l’immunité, ou encore la destruction directe du pathogène. C’est cette protéine C3 dont des quantités importantes ont été observées dans le cerveau des personnes atteintes d’Alzheimer, surtout chez les femmes.

Enfin, plutôt une forme particulière de C3, une forme dite S-nitrosylée. En tout, les scientifiques ont identifié plus de 1 000 protéines S-nitrosylées, mais c’est C3 qui a retenu leur attention. La S-nitrosylation est une modification post-transcriptionnelle, c’est-à-dire qu’elle est faite après la synthèse de la protéine. Les protéines S-nitrosylées sont notées SNO par les scientifiques. Ce mécanisme est tout à fait normal et permet à certaines protéines d’acquérir leur fonction biologique.

Mais, dans le cas de la maladie d’Alzheimer et de C3, les scientifiques du Scripps Research Institute ont observé que la quantité de SNO-C3 est trop importante, provoquant une « tempêtetempête SNO », selon leurs propres mots. Présente en trop grande quantité, ces protéines pourraient détruire les synapsessynapses, le point de contact entre les neurones, essentielles à la transmission de l’information dans le cerveau. Cette hypothèse est soutenue par le fait que les marqueurs de l’inflammation sont plus élevés chez les personnes atteintes d’Alzheimer.

Le rôle des hormones féminines

Mais pourquoi ce phénomène est plus prononcé chez les femmes ? Les scientifiques proposent l’explication suivante : les œstrogènesœstrogènes empêcheraient la S-nitrosylation de C3. Quand ils sont sécrétés en plus faible quantité à l’approche de la ménopause, leur effet protecteur disparaîtrait et la protéine SNO-C3 pourrait s’accumuler plus facilement. Des expériences in vitro soutiennent cette hypothèse, mais il faut encore la confronter à des modèles plus complexes in vivo.

L’étape suivante pour l’équipe du Scripps Research Institute est de voir si un traitement qui supprime la nitrosylation des protéines permet d’améliorer l’état de santé de souris porteuses de la maladie d’Alzheimer. Si les résultats suivent, les chercheurs auront peut-être identifié une nouvelle cible thérapeutique pour combattre Alzheimer.

 

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