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Épidémies, urgences surchargées… Pourquoi le gouvernement appelle à la “responsabilité” des médecins en grève

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Le mouvement social qui a débuté ce lundi dans certains cabinets de ville entend demander un doublement du prix de la consultation.

À partir de ce lundi 26 décembre et jusqu’au 2 janvier, les médecins libéraux sont appelés à fermer leur cabinet. L’objectif de cette grève? Demander un doublement du tarif de la consultation de base, que les grévistes souhaitent voir passer de 25 à 50 euros. Mais également une amélioration de leurs conditions de travail.

Certains médecins libéraux, membres du collectif “Médecins pour demain”, sont inquiets d’une remise en question de leur liberté d’installation, alors que l’exécutif souhaite lutter contre les déserts médicaux, et plus globalement mettre en lumière leurs conditions de travail, qu’ils jugent mauvaises.

“C’est vraiment pas le moment”

Ce mouvement social, qui n’a pas été relayé par les principales organisations syndicales, intervient dans un moment crucial pour le système de santé français. L’hôpital doit faire face à une triple épidémie – de Covid-19, de grippe et de bronchiolite – et les urgences sont saturées dans de nombreux centres hospitaliers français.

“Ce n’est vraiment pas le moment, alors qu’on est dans une situation épouvantable. C’est pas qu’on est saturé, on est sursaturé”, explique Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France.

La semaine dernière, dans les colonnes du Journal du Dimanche, le ministre de la Santé François Braun avait appelé les médecins libéraux tentés par la grève à la “responsabilité”.

“Sans remettre en cause le droit de grève, j’appelle à la responsabilité, parce que la période entre Noël et le Nouvel An est toujours compliquée”, avait-il déclaré.

Frédéric Adnet, chef des urgences de l’hôpital Avicenne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), évoque une “explosion des pathologies”, qui vient peser sur le nombre de patients se présentant aux urgences. Une situation aggravée par la pénurie de médecins de ville, et le mouvement de grève.

“Ce sont surtout des patients qui viennent pour de simples consultations. Ce ne sont pas de véritables urgences, mais comme ils ne trouvent pas de médecin dans le département, ils viennent aux urgences”, détaille-t-il.

“On est obligé d’être solidaire”

Même constat à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Arnaud Chiche, médecin anesthésiste dans la commune du Nord, évoque des déprogrammations massives dans l’hôpital où il officie, face à l’incapacité de jongler entre les hospitalisations d’urgence et celles qui sont planifiées. Il dit néanmoins comprendre le mouvement de grève initié par certains de ses confrères libéraux.

“On est obligé d’être solidaire”, indique-t-il sur le plateau de BFMTV.

L’anesthésiste rappelle que les médecins généralistes sont une “entité indispensable”, qui permet d’éviter de nombreux passages aux urgences lorsqu’ils sont consultés par leurs patients. Répondre à la crise de la médecine de ville permettrait ainsi de répondre en partie à la crise des urgences. “L’histoire est de savoir si l’exécutif contemple, ou alors si on va prendre des décisions”, appuie Arnaud Chiche.

Une heure d’attente pour consulter SOS Médecins

La crise de la médecine de ville, aggravée par la grève qui a débuté ce lundi, se fait également ressentir chez SOS Médecins, service médical d’urgence à domicile. Interrogé par BFMTV, le docteur Urfan Ashraf, vice-président de l’organisme, évoque une heure d’attente pour les personnes souhaitant entrer en contact avec le service la semaine dernière.

Actuellement, SOS Médecins reçoit 6000 appels par jour, mais ne peut en prendre que 3000. Au final, 1500 actes sont réalisés quotidiennement. Urfan Ashraf évoque trois facteurs pour expliquer la vague de demandes auxquelles fait actuellement face son service: la triple épidémie, la pression hospitalière très importante, et la grève des médecins libéraux.

SOS Médecins solidaire

Mais là encore, on tient à se montrer solidaires avec les confrères libéraux en grève.

“Nous sommes solidaires pour dire que la médecine est en crise”, indique sur BFMTV Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins.

“Le système n’arrive plus à encaisser, nous réclamons tous les moyens possibles”, confie le professionnel de santé, qui réclame que les actes réalisés à domicile soient spécifiquement revalorisés. Mais aucune volonté de faire grève pour l’instant, face à la gravité de la situation actuelle.

“Même si l’on s’associe complètement aux revendications, nous, à SOS Médecins, on a décidé de poursuivre notre activité. On vit une situation épidémique. Dans l’ensemble de ma carrière, je n’ai jamais connu autant de patients avec une demande de soins à cette période de l’année”, explique-t-il.

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Written by Barbara

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