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La préfète du département a annoncé sur BFMTV que des médecins doivent être réquisitionnés pour assurer des garde le week-end du Nouvel An. L’Ordre des médecins d’Eure-et-Loir dénonce la mesure.
Le département a choisi de réagir. Face à l’afflux de patients aux urgences en raison d’une triple épidémie de Covid, grippe et bronchiolite, la préfète d’Eure-et-Loir a décidé de réquisitionner des médecins pour le Nouvel An, comme elle l’a confirmé ce samedi 31 décembre sur BFMTV.
“J’ai ces médecins (de garde) hier soir, ce soir et demain soir”, assure la préfète Françoise Souliman sur notre antenne.
“Certes, je n’ai pas tous les créneaux remplis, mais les créneaux de 20h à minuit, qui sont souvent les gens les plus désespérés, (…) seront assurés”, précise-t-elle, indiquant que quatre médecins sont concernés.
En mobilisant ces praticiens, la préfète estime que la décision devrait permettre de réduire le nombre d’arrivées aux urgences. “Hier soir, le médecin a fait trente consultations. Sur ces trente consultations, il y en a quatre qui sont partis aux urgences, les autres ont été traités par ce médecin, évitant à 26 autres d’emboliser les autres services”, prend-elle comme exemple.
Les médecins déplorent “l’envoi des forces de police dans (leur) cabinet”
L’annonce a été accueillie froidement par l’Ordre des médecins d’Eure-et-Loir. Son président Julien Cottet assure sur BFMTV que, concrètement, la réquisition des médecins n’a pas été mise en place sur le terrain et que la préfète se contente d’être “dans un rapport de force parce qu’elle essaie de se sauver la face”.
“On nous envoie les forces de police à domicile et dans nos cabinets devant les stagiaires et les patients”, dénonce-t-il.
“Ce qu’on nous propose, c’est un maître-chien”, ajoute-t-il encore.
Le président de l’Ordre des médecins d’Eure-et-Loir rappelle que le département souffre d’un manque de praticiens.
“Est-ce que les jeunes médecins dont je fais partie sont responsables du désert médical? Non. (…) On n’est pas responsables, on est là pour soigner des gens”, estime-t-il cependant.
“On a lancé un appel pour sortir de crise pour les inviter à une réunion, (…) les sénateurs ne nous ont pas répondus, les députés ne nous ont pas répondus”, assure-t-il.
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