in

Une course aux armements entre les États-Unis, la Russie et la Chine pourrait être difficilement maîtrisable.

Xi et Poutine à Moscou : une nouvelle course aux armements plus dangereuse que la Guerre Froide

La course aux armements s’accélère entre les États-Unis, la Chine et la Russie, qui sont devenus trois superpuissances nucléaires. Si la Chine a actuellement un arsenal nucléaire considérablement plus petit que celui des États-Unis et de la Russie, l’objectif affiché par le président chinois Xi Jinping de rattraper les deux puissances nucléaires de l’époque de la Guerre Froide pourrait entraîner une prochaine course aux armements imprévisible. Par ailleurs, les relations de plus en plus étroites entre Xi et le président russe Poutine pourraient amener la Chine à se rapprocher de la Russie pour s’opposer aux États-Unis.

Les États-Unis ont dépensé 2 000 milliards de dollars au cours des 30 dernières années pour moderniser leur arsenal nucléaire, et toutes les preuves montrent que la Chine veut suivre cet exemple. La puissance asiatique a notamment travaillé avec la Russie pour développer un nouveau réacteur qui devrait être mis en service cette année pour accélérer sa propre course aux armements. Si la Chine affirme que ce nouveau réacteur est destiné à des fins civiles, le Pentagone a des doutes à cet égard.

Le réacteur n’est qu’un des projets destinés à aider la Chine à quadrupler son arsenal nucléaire d’ici 2035 pour atteindre environ 1 500 ogives. Les dépenses militaires chinoises ont considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies. Les experts estiment que la Chine cherche à garantir que ses capacités nucléaires puissent survivre à une éventuelle première frappe des États-Unis.

La Russie, de son côté, développe également de nouveaux systèmes de livraison nucléaire, mais elle a également suspendu sa participation aux traités de contrôle des armes avec les États-Unis. Les limitations du traité START expirent dans trois ans, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle course aux armements. Les tentatives de l’administration Trump pour persuader la Chine de participer à des négociations sur les armes ont échoué.

Dans une course aux armements à trois voies, chaque pays cherche à garantir sa propre supériorité. Les États-Unis ne peuvent accepter une situation où ni la Russie ni la Chine ne sont à égalité avec eux-mêmes. Cependant, ni la Chine ni la Russie ne sont prêtes à accepter une position inférieure.

Cette nouvelle course aux armements est d’autant plus préoccupante que la probabilité de l’utilisation d’armes nucléaires est plus grande aujourd’hui qu’à tout autre moment de l’histoire récente. Les menaces nucléaires proférées par la Russie en Ukraine font partie des signaux d’alarme, tandis que la Chine, qui maintient actuellement une politique de « no first use », pourrait changer d’avis en cas de conflit avec Taïwan.

Dans une telle situation de rupture, il n’y a pas de garantie que chaque pays se limiterait à la dissuasion nucléaire. Il existe une pression importante sur les gouvernements et les militaires pour garantir une position de force. Les stratégies pour prévenir une guerre nucléaire ont été élaborées après la crise des missiles de Cuba. Des gardes fous ont été instaurés et les arsenaux ont été réduits. Mais aujourd’hui, la crainte est qu’il soit trop tard et que la situation ne puisse plus être contrôlée.

La course aux armements est donc sur le point de s’intensifier, ce qui signifie que nous sommes entrés dans une ère où les guerres nucléaires peuvent être déclenchées beaucoup plus facilement. Le monde doit redoubler d’efforts pour empêcher une telle tragédie d’avoir lieu.

Sources: The New York Times

What do you think?

Written by Mathieu

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Voicemod désormais disponible sur Mac avec changement de voix en temps réel et tableaux de sons alimentés par l’IA

VisionCare – Faites vérifier votre vue chez vous grâce à l’IA.