Ce que la montre Apple Watch Ultra m’a appris sur le GPS multibandes et l’échec.

J’ai failli abandonner le semi-marathon de cette année à New York. Le moment est gravé dans ma mémoire. J’avais couru pendant presque deux heures sous un vent glacial. La montre Apple Watch Ultra à mon poignet gauche a vibré pour me dire que je venais de passer le neuvième mile. À mon poignet droit, la Garmin Forerunner 265S m’indiquait que je n’avais couru que 8,55 miles. À une courte distance devant moi, j’ai pu voir le marqueur officiel du neuvième mile. Je ne savais pas quelle distance était « vraie ». Peu importait, tout ce que je voulais, c’était battre le temps de l’année dernière, même d’une seule milliseconde. Cela avait semblé être un objectif réalisable. Je ne suis pas un as des mathématiques, mais ce que j’ai vu sur l’horloge officielle signifiait que je devrais courir les quatre derniers miles à une vitesse d’Eliud Kipchoge pour égaler le temps de l’année dernière. Ce n’était pas seulement inatteignable. C’était impossible.J’ai craqué. Si mon ami ne m’avait pas encouragé vers le dixième mile, j’aurais probablement abandonné. Je ne sais vraiment pas comment j’ai continué le reste de la course ; quelque chose en moi s’est éteint à la ligne d’arrivée. (Les montres n’ont pas rendu l’âme, cependant ; la course n’a à peine fait une égratignure à la batterie de l’Ultra, et cela sans aucun réglage de faible consommation d’énergie.) Quoi qu’il en soit, cela a laissé un énorme vide que la médaille de finisher ne pouvait pas combler. Je n’avais pas manqué mon objectif d’une ou deux minutes. J’étais 13 minutes plus lent que l’année dernière. Rien de tout cela n’avait de sens. Seize semaines d’entraînement régulier auraient dû suffire pour une course que je connaissais. Alors, après 48 heures de lamentations, je me suis mis en quête de savoir ce qui avait tué mes rêves de semi-marathon.