APRÈS UNE PREMIÈRE AU FESTIVAL DU FILM DE TRIBECA L’ANNÉE DERNIÈRE, LE FILM “CORNER OFFICE” DE JOACHIM BACK ARRIVE ENFIN DANS LES SALLES DE CINÉMA À UN MOMENT OÙ LES TRAVAILLEURS AMÉRICAINS ONT CLAIREMENT FAIT SAVOIR QU’ILS NE SONT PAS VRAIMENT INTÉRESSÉS À RESTER ENFERMÉS DANS DES CUBICLES TOUTE LA JOURNÉE. UN MÉPRIS POUR LA MONOTONIE ENNUYEUSE QUI PEUT RÉSULTER DES EMPLOIS DE BUREAU SE FAIT SANS ÉQUIVOQUE DANS L’ESTHÉTIQUE DE “CORNER OFFICE” ET DANS SON HISTOIRE SUR UN HOMME QUI VIT POUR SON TRAVAIL, PARCE QUE C’EST TOUT CE QUI LUI DONNE UN SENS.
CEPENDANT, MALGRÉ TOUT SON POTENTIEL ET UNE COMPRÉHENSION ÉVIDENTE DE CE QUI REND LE TRAVAIL ADMINISTRATIF EN COL BLANC ENFERMANT, “CORNER OFFICE” S’ENFERME TELLEMENT DANS LA TÊTE DE SON PERSONNAGE PRINCIPAL QU’IL FINIT UN PEU PAR OUBLIER DE FAIRE UNE REMARQUE ENTIÈREMENT COHÉRENTE.
BASÉ SUR LE ROMAN DE 2015 DE L’AUTEUR SUÉDOIS JONAS KARLSSON, “THE ROOM”, “CORNER OFFICE” EST UN REGARD CURIEUX SUR LA VIE D’UN HOMME NOMMÉ ORSON (JON HAMM) DONT LA RELATION MALSAINE AVEC SON TRAVAIL ET SES COLLÈGUES COMMENCE À CHANGER UN JOUR APRÈS QU’IL FAIT UNE ÉTRANGE DÉCOUVERTE. COMME LA PLUPART DES PERSONNES QUI TRAVAILLENT À L’AUTORITÉ, UN IMMENSE COMPLEXE DE BÉTON ET DE VERRE BRUTALISTE, ORSON N’EST PAS TOUT À FAIT CERTAIN DE LA RAISON D’ÊTRE DE L’ENTREPRISE OU DE LA CONTRIBUTION DE SON TRAVAIL À SA PRODUCTION SANS FIN.
CHAQUE JOUR, LORSQU’IL ARRIVE, ORSON JETTE UN COUP D’ŒIL NERVEUX À LA RÉCEPTIONNISTE ALYSSA AVANT DE MONTER AU BUREAU QU’IL PARTAGE AVEC RIKESH POUR RUMINER EN SILENCE SUR LE MANQUE D’ORGANISATION DE SON COLLÈGUE. DE L’EXTÉRIEUR, RIEN NE DISTINGUE VRAIMENT ORSON DE SES COLLÈGUES, QUI LE VOIENT COMME UN TYPE PLUTÔT NORMAL. MAIS DU POINT DE VUE D’ORSON, QUI EST LE PRINCIPAL POINT DE VUE À PARTIR DUQUEL “CORNER OFFICE” PRÉSENTE SON HISTOIRE, IL EST UN GÉNIE MAL COMPRIS ET UN TALENT UNIQUE QUI EST IGNORÉ PAR SON MANAGER ANDREW.
SIMILAIRE À “THE ROOM”, “CORNER OFFICE” EST UN VOYAGE CÉRÉBRAL DANS L’ESPRIT D’UN HOMME ORDINAIRE QUI SE VOIT COMME SUPÉRIEUR À SES COLLÈGUES, MAIS NE PERÇOIT PAS COMMENT LES AUTRES LE PERÇOIVENT COMME UN ASOCIAL PLUTÔT ORDINAIRE QUI NE SAIT PAS ÊTRE CORDIAL OU COOPÉRATIF. MAIS ALORS QUE LE ROMAN DE KARLSSON AVAIT POUR OBJECTIF D’EXPLORER À LA FOIS LA CULTURE DE BUREAU ET LA FOLIE QU’ELLE PEUT ENGENDRER, “CORNER OFFICE” SE CONCENTRE PLUS SUR CETTE DERNIÈRE ASPECT EN DÉCRIVANT COMMENT ORSON DÉCOUVRE UN BUREAU MYSTÉRIEUX INOCCUPÉ UN APRÈS-MIDI QUE PERSONNE D’AUTRE NE PEUT VOIR OU PÉNÉTRER.
IL EST FACILE DE VOIR POURQUOI LIONSGATE A ACQUIS LES DROITS DE DISTRIBUTION DE “CORNER OFFICE” DANS LA MESURE OÙ ORSON, UN HOMME DISCRÈTEMENT ODIEUX QUE HAMM INCARNE AVEC UNE QUALITÉ MALADROITE ET NERVEUSE, SE TRANSFORME EN UNE VERSION MALADROITE DE DON DRAPER LORS DE SES VISITES PÉRIODIQUES DANS SON BUREAU SECRET. LÀ, LORSQU’IL EST SEUL À ADMIRER LELAMBRIS EN BOIS ET LES ÉTAGÈRES ENTIÈRES DE LIVRES, ORSON PEUT ENFIN REFLECHIR ET SE RÉJOUIR DE CE DON QU’EST SA PROPRE COMPAGNIE. CEPENDANT, DANS LE SCÉNARIO DE TED KUPPER ET DANS LA FAÇON DONT LA PLUPART DES DIALOGUES DE “CORNER OFFICE” CONSISTENT EN ORSON PARLANT À LUI-MÊME DE COMBIEN IL EST MEILLEUR QUE TOUT LE MONDE À L’AUTORITÉ, IL EST ÉVIDENT QUE DE NOMBREUX ÉLÉMENTS QUI ONT FAIT LA FORCE DE “THE ROOM” NE SE TRADUISENT PAS SUR ÉCRAN.
EN METTANT DE CÔTÉ LA DIFFICULTÉ DE CROIRE QUE HAMM JOUE UN HOMME ORDINAIRE AVEC UNE MOUSTACHE QUI NE SAIT PAS COMMENT ACHETER DES COSTUMES À SA TAILLE, “CORNER OFFICE” NE S’ATTAQUE PAS VRAIMENT À LA CULTURE DE BUREAU QU’IL EXAMINE. PARFOIS, ON A PRESQUE L’IMPRESSION QUE LE CASTING DE HAMM EN TANT QU’ORSON EST CENSÉ ÊTRE UNE SORTE DE POINT EN SOI SUR LES PRIVILÈGES SOCIAUX ACCORDÉS MÊME AUX HOMMES BLANCS MÉDIANS.
MAIS ALORS QUE LES FONDEMENTS D’UNE TELLE HISTOIRE SONT PRÉSENTS, “CORNER OFFICE” NE LES ASSEMBLE JAMAIS, CAR IL EST BEAUCOUP PLUS INTÉRESSÉ À VOUS FAIRE SENTIR QUE VOUS ÊTES DANS L’ESPRIT D’ORSON – UN EFFET CRÉÉ PAR UN EXCÈS DE NARRATION DE HAMM QUI DONNE AU FILM L’IMPRESSION D’UNE VIDÉO ASMR LONGUE.
IL Y A TELLEMENT DE DÉTAILS – COMME LES SURCHAUSS
