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Un syndicat de médecins veut une pénalité pour les rendez-vous non-honorés



Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre, demande la mise en place d’une pénalité financière “symbolique” pour diminuer le nombre de rendez-vous médicaux pris mais non-honorés par le patient.

“Frapper au portefeuille” pour diminuer le nombre de rendez-vous manqués, voilà la proposition de Jérôme Marty. Le président du syndicat de l’Union française pour une médecine libre (UFML) frappe du poing sur la table au sujet des rendez-vous médicaux pris mais non-honorés et demande une pénalité financière lorsqu’un patient ne se présente pas.

Si de nombreuses régions déplorent le manque de médecins, plus de 28 millions de rendez-vous pris ne sont pas honorés chaque année, selon l’Union régionale des professionnels de santé d’Île-de-France. Auprès de nos confrères du Parisien, le médecin généraliste fustige “l’irrespect” de certains patients à ne pas venir à leurs rendez-vous.

Car ce phénomène n’impacte pas seulement les médecins, mais aussi les autres malades. “Cet incivisme entraîne une perte de chances pour les autres patients qui cherchent désespérément un rendez-vous”, regrette-t-il.

“Les plateformes ont créé un consumérisme du soin”

“Cramer le rendez-vous d’un autre, c’est du pur égoïsme. C’est même lui voler une chance d’être soigné.”

“Six à sept millions de Français n’ont pas de médecin traitant, faute de place. Quand ils ont besoin d’en consulter un, tous les créneaux sont pris.”

Le médecin généraliste accuse d’ailleurs les plateformes de prises de rendez-vous comme Doctolib d’accentuer le phénomène. “Ces plateformes ont créé un consumérisme du soin. Alors je veux bien qu’on oublie, qu’on ait un contretemps, mais aujourd’hui, les plateformes en ligne envoient un, deux, trois messages de rappels.”

Une pénalité “symbolique”

S’il assure chercher des solutions avec les plateformes, Jérôme Marty fait également une proposition forte pour remédier au problème: “frapper au portefeuille”.

Il demande ainsi une pénalité “symbolique”, “de 1, 2 ou 3 euros”, pour ne pas punir les patients les plus pauvres. Il va même jusqu’à imaginer que ces pénalités soient reversées à un fonds pour remédier aux déserts médicaux.

Il appelle ainsi les pouvoirs politiques à agir: “On soulève le problème, on propose une solution, aux politiques de décider. “

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Written by Barbara

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