Pierre T.
LE SCANDALE DE L’APPLICATION CALMARA DE HEHEALTH
Une enquête menée par la Federal Trade Commission (FTC) a récemment révélé des pratiques douteuses de l’application Calmara de HeHealth, qui prétendait utiliser une technologie d’intelligence artificielle révolutionnaire pour effectuer des dépistages de santé sexuelle rapides, confidentiels et scientifiquement validés. Cependant, après avoir été confrontée aux inquiétudes de la FTC, l’application a été fermée.
DES PRATIQUES DANGEREUSES
L’application incitait les utilisateurs à soumettre des photos intimes pour vérifier la présence d’infections sexuellement transmissibles, promettant des réponses claires et basées sur des données scientifiques sur le statut de santé sexuelle de leur partenaire. Cependant, la FTC a remis en question les données sur lesquelles HeHealth se basait pour ses affirmations, soulignant qu’il était illusoire de prétendre détecter plus de 10 infections sexuellement transmissibles avec une précision de jusqu’à 94 %.
DES MÉTHODES SUSPECTES
La FTC a également révélé que HeHealth avait rémunéré plusieurs auteurs d’études, que l’étude principale citée par l’entreprise ne portait que sur quatre types d’infections sexuellement transmissibles au lieu de dix, et que les données utilisées pour former le modèle d’intelligence artificielle comprenaient des images d’utilisateurs qui n’avaient jamais confirmé les résultats par des tests diagnostiques.
UNE FERMETURE NÉCESSAIRE
Face à ces révélations, HeHealth a accepté de fermer les deux applications associées à Calmara d’ici le 15 juillet, et le site web de Calmara ainsi que les liens vers l’application HeHealth semblent déjà hors service. La société s’est également engagée à supprimer toutes les informations personnelles des clients obtenues via les applications ou les fournisseurs de paiement, et à demander à ces derniers de supprimer toutes les données les concernant, a déclaré la FTC.
DES CONSÉQUENCES SÉRIEUSES
La FTC a souligné qu’il est illégal de faire des affirmations sur des avantages pour la santé sans disposer de preuves scientifiques fiables, et a émis une demande d’enquête civile pour examiner les pratiques publicitaires et de confidentialité de Calmara. Bien que HeHealth ait accepté ces termes et que le nombre d’utilisateurs de Calmara aux États-Unis soit limité, la Commission se réserve le droit de prendre des mesures supplémentaires si l’intérêt public le requiert.
