Nouveau coup de maître pour James-Webb avec cette image composite d’un objet céleste iconique, la galaxie de la Roue du Chariot. La vue pénétrante du puissant télescope spatial montre des détails jamais vus auparavant de cette galaxie qui a subi une violente collision il y a 400 millions d’années.
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L’image de la galaxie de la Roue du Chariot prise par Hubble en 2007 et revisitée en 2018 nous avait tous émerveillés par la beauté et la complexité de cette galaxie de forme annulaire déformée par une violente collision. Les observations dans le visible et l’ultraviolet par le célèbre télescope spatial régalaient les astronomes pour les détails de sa couronne extérieure, embrasée par la naissance d’une multitude d’étoiles, la région centrale active et les rayons de sa roue, courbés en spirale, qui résistaient au choc.
Cette fois, la vision différente de James-Webb, dans l’infrarouge, offre une connaissance approfondie de cette galaxie en interaction située à 500 millions d’années-lumière de la Terre. Nous découvrons ainsi, non sans fascination et vertige, ce que les chercheurs ne voyaient pas auparavant, ou alors mal : le squelette de poussière et de gaz de ESO 350-40 (de son vrai nom), ainsi que l’effervescence de son trou noir central.
Une galaxie très active
Dans un lointain passé, cette galaxie dite de la Roue du Chariot ressemblait à la nôtre, la Voie lactée, arborant une forme spirale comme un tourbillon, jusqu’à ce que les interactions avec les autres membres de son groupe galactique l’ont conduit à une collision à grande vitesse avec une galaxie, ici située hors champ. C’était il y a environ 400 millions d’années, et maintenant nous admirons et étudions ce qu’il en résulte, l’évolution, les changements de sa morphologie et du peuplement d’étoiles sous l’influence des ondes de choc sur les nuages de poussière. Les deux anneaux concentriques sont comme les ondes créent à la surface de l’eau après le jet d’un caillou. La vague la plus large forme une couronne étincelante de jeunes étoiles dont les matrices furent fécondées par la violente compression de la matière. Le spectacle est encore plus vif au sein de l’anneau intérieur et au cœur même de la galaxie, visiblement en pleine ébullition, comme le montre la vue perçante de James-Webb qui dévoile des amas d’étoiles autrefois cachés par les épais voiles de poussière.
L’image composite qui combine les observations de Miri et Nircam permettent de voir également des détails fins des galaxies voisines et de débusquer une multitude d’autres galaxies, éparpillées à l’arrière-plan sur des des milliards d’années-lumière. Un spectacle étourdissant, « et ce n’est encore que le début ».
James-Webb : voici l’image la plus profonde de l’Univers jamais réalisée dans l’infrarouge
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