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L’Unesco désigne onze nouvelles réserves de biosphère



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  Dans la version préliminaire — qui ne couvre que les neuf premiers mois de l’année 2021 — de son rapport annuel State of the Global Climate, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) confirme la tendance au réchauffement climatique. Pour la première fois, la barre d’une hausse de 1 °C par rapport aux moyennes préindustrielles a été franchie sur la période des vingt dernières années. Mais le rapport met surtout en avant les nombreux phénomènes météo extrêmes survenus en 2021 et leurs conséquences pour la planète et pour l’humanité. © Organisation météorologique mondiale 

« Depuis 51 ans, l’Unesco s’efforce de concilier l’activité humaine avec la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité à travers son Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB). Je suis ravie de voir trois nouveaux États membres se joindre cette année à ce réseau utile et puissant. Grâce à ces nouvelles désignations, les réserves de biosphères de l’Unesco couvrent désormais une surface protégée de plus 1,3 million de km² à l’échelle mondiale », ainsi s’est exprimée Audrey Azoulay directrice générale de l’Unesco.

Ces ajouts ont été décidés par le Conseil international de coordination, l’organe directeur du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) de l’Unesco composé des représentants élus de 34 États membres de l’Unesco. Le Conseil tient sa 34e session du 13 au 17 juin au siège de l’Organisation, à Paris. Les réserves de biosphère sont un pilier du mandat de l’Unesco en tant qu’agence scientifique des Nations unies.

Elles sont au cœur du travail de recherche et de sensibilisation de l’Unesco visant à encourager les pratiques innovantes en matière de développement durable et à favoriser la compréhension, la valorisation et la sauvegarde de l’environnement vivant par les communautés et les États membres de l’Organisation.

Réserve de biosphère de la Sunshine Coast (Australie)

Située dans le sud-est du Queensland, à proximité de Brisbane, en Australie, cette région présente un littoral pittoresque, des dunes, des plages, de vastes cours d’eau et des zones humides, ainsi qu’une chaîne de montagnes dans l’arrière-pays. Abritant deux groupes de Premières nations, les Kabi Kabi et Jinibara, la réserve de biosphère maintient un environnement naturel très apprécié et une riche biodiversité, en particulier au sein des 2.585 km2 de zones terrestres et marines protégées. Elle soutient à la fois des activités économiques traditionnelles et de pointe, notamment des secteurs alimentaires, agroalimentaires et touristiques vigoureux. La région accueille environ 8 millions de visiteurs par an.

Réserve de biosphère de Doumba-Rey (Cameroun)

Quatrième réserve de biosphère de ce pays d’Afrique centrale occidentale, la réserve de biosphère de Doumba-Rey est surtout connue pour sa population d’oiseaux de plus de 100 espèces identifiées et sa flore exceptionnellement diversifiée. Située dans la zone de transition entre savanes et forêts, elle joue un rôle important dans la séquestration du carbone et accueille des espèces emblématiques, dont les éléphants. La réserve de biosphère compte une soixantaine de villages dont les tribus dominantes sont les Gbaya, Mboum et Mbéré qui sont de grands chasseurs. Par ailleurs, le site est exploité par les bergers peulhs et nomades pour les activités pastorales, à l’instar de l’élevage sédentaire et transhumant. En 2014, la région a accueilli plus de 10.000 réfugiés fuyant les conflits.

Réserve de biosphère de Sena Oura (Tchad)

Située près de la frontière avec le Cameroun, la réserve de biosphère de Sena Oura est la première réserve de biosphère du Tchad. Elle couvre une surface totale de 173.520 ha constituant les derniers vestiges intacts de la savane soudanaise du pays et abrite des éléphants, des élands de Derby et des girafes. Grâce à la profusion de terres fertiles et aux conditions agroclimatiques favorables, l’agriculture traditionnelle et l’élevage du bétail en particulier assurent la subsistance de près de 90 % de la population. La sylviculture joue également un rôle important dans l’économie locale, avec la production de produits très prisés comme le miel et l’huile de karité.

Réserve de biosphère de Dedoplistskaro (Géorgie)

L’une des deux premières réserves de biosphère du pays, Dedoplistskaro est caractérisée par des zones reculées, vastes et peu peuplées autour du volcan de boue Takhti-Tepha, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. Elle est considérée comme un haut lieu de la biodiversité, avec ses espèces de mammifères (52), d’oiseaux (90) et de reptiles (30), dont les emblématiques léopards d’Afrique et gazelles à goitre. Sa steppe et ses semi-déserts ont traditionnellement permis l’élevage et le pâturage. Les autorités prévoient de créer de nouvelles perspectives grâce à des techniques agricoles durables et à l’écotourisme.

Réserve de biosphère des trois rivières Alazani (Géorgie)

Cette réserve de biosphère englobe les bassins versants de la rivière Alazani et de ses deux affluents, et comprend une mosaïque de forêts alpines et de plaines inondables, ainsi que des prairies alpines. Elle abrite plusieurs espèces emblématiques comme l’ours noir, le loup gris et le lynx, ainsi qu’une flore sur la liste rouge et des reliques de forêts d’ifs. La partie sud de la réserve de biosphère, plus peuplée, comporte de nombreux sites historiques et archéologiques ainsi que des forêts, qui jouent un rôle important dans la vie religieuse locale, car beaucoup sont considérés comme sacrés.

L’agriculture est la principale activité de la région et les communautés locales ont développé le système unique sopel-bosloba, qui permet la culture dans les zones montagneuses. La réserve de biosphère vise à soutenir et revitaliser l’élevage transhumant, y compris la race locale des moutons tushetians, et de promouvoir les visites touristiques de vignobles.

Réserve de biosphère de Bourabaï (Kazakhstan)

Située dans la partie la plus élevée des hautes terres du Kazakhstan central, Bourabaï est surtout connue pour ses nombreux lacs : 14 de ces lacs cumulent une superficie totale de plus de 100 km2 et de nombreux autres sont de taille plus modeste. Elle est très représentative de la biodiversité de l’écotone forêt-steppe eurasien. Outre l’agriculture et l’exploitation minière, la région est une destination touristique populaire depuis la création en 2005 de la zone de villégiature de Shchuchinsk-Borovoye, grâce à sa proximité avec des régions densément peuplées au Kazakhstan et en Fédération de Russie, et à de bonnes liaisons aériennes, ferroviaires et routières avec celles-ci.

Réserve de biosphère de Markakol (Kazakhstan)

Couvrant les écosystèmes les moins perturbés de la partie sud de l’Altaï occidental, Markakol est proche de la frontière avec la Chine. Elle englobe des paysages uniques et caractéristiques de la taïga de moyenne montagne et des paysages alpins de haute montagne de l’écorégion de la steppe tempérée d’Eurasie, qui abritent diverses espèces endémiques, dont le léopard des neiges et la martre des rochers, espèces rares et menacées. La plupart des 2.000 habitants de cette réserve de biosphère tirent leur subsistance de l’élevage et du tourisme, bien que ce dernier soit en déclin.

Réserve de biosphère du lac Khövsgöl (Mongolie)

La biodiversité existant autour du lac Khövsgöl est unique en Mongolie. Ces vastes zones sont vierges et inhabitées, ce qui favorise la croissance de plantes sauvages luxuriantes, aromatiques et aux couleurs vives. Ses écosystèmes variés abritent une variété d’espèces uniques, dont certaines sont rares et menacées, comme le léopard des neiges, le bouquetin ibex, le porte-musc de Sibérie, l’orignal, le renne, le cerf rouge et l’ours brun. Environ 7.000 personnes vivent dans cette réserve de biosphère où elles pratiquent l’élevage, le tourisme et utilisent les ressources naturelles. Les habitants locaux et les personnes des districts voisins y récoltent des noix et des fruits en automne.

Réserve de biosphère de Harrat Uwayrid (Arabie Saoudite)

La deuxième réserve de biosphère d’Arabie saoudite, située dans la partie occidentale du pays, abrite des espèces en danger critique d’extinction au niveau mondial, notamment le léopard d’Arabie et la gazelle arabe, ainsi que diverses espèces de flores endémiques. Les quelque 50.000 villageois vivant dans la zone tampon et les zones de transition dépendent fortement des activités pastorales et de l’agriculture, source de revenus, notamment de l’élevage et de la garde de `, d’ovins et de caprins.

Réserve de biosphère des marais de Kafué (Zambie)

Couvrant plus de 2.600.000 ha, la réserve de biosphère des marais de Kafué traverse plusieurs districts d’importance archéologique et historique, ainsi qu’un site Ramsar et une zone importante pour les oiseaux. Elle abrite plus de 400 espèces aviaires et plusieurs mammifères, dont le zèbre, le buffle, l’hippopotame et le lechwe endémique de Kafué.

Elle est principalement occupée par les Ila/Balundwe, des bergers transhumants qui pratiquent également la pêche et l’agriculture. La région compte la plus grande concentration de bétail du pays, avec des troupeaux comptant jusqu’à 4.000 têtes qui paissent dans ses plaines inondables pendant la saison sèche. Lors de la saison des pluies, la plupart des communautés se retirent des plaines de Kafué pour rejoindre des villages permanents en bordure et à l’extérieur de la réserve de biosphère. Cette méthode traditionnelle de gestion du bétail, dénommée « kuwila », est pratiquée sur les terres coutumières au moment de la décrue, entre juillet et novembre.

Réserve de biosphère de Chimanimani (Zimbabwe)

Deuxième réserve de biosphère du Zimbabwe, la réserve de biosphère de Chimanimani comprend une mosaïque de montagnes, de forêts, de prairies et d’arbustes, et des écosystèmes d’eau douce. Le paysage s’étend vers le Mozambique, dans le cadre d’une réserve de biosphère transfrontalière proposée qui s’étendrait à l’écosystème montagneux d’Afrique de l’Est, point chaud de la biodiversité mondiale. Cette réserve de biosphère comprend six zones clés de biodiversité riches en espèces de plantes endémiques et 88 sites archéologiques. Elle est habitée par environ 154.000 personnes, principalement issues de la culture Ndau, dont la plupart parlent une langue menacée. La population locale tire profit des ressources naturelles grâce au tourisme et aux produits forestiers non ligneux tels que le miel et le bétail.

Les 2 réserves étendues :

  • Réserve de biosphère de El Hierro (Espagne)

Située sur l’île d’El Hierro dans l’archipel des Canaries, cette réserve de biosphère compte près de 11.000 habitants. Elle a notamment étendu sa zone marine, portant sa superficie totale à 58.598,60 ha. Située dans la région biogéographique macaronésienne, El Hierro est devenue entièrement autonome en matière énergétique en 2014, grâce à son système hybride de production d’électricité hydro-éolienne.

  • Réserve de biosphère de Sierra del Rincón (Espagne)

La zone de transition de cette réserve de biosphère a été élargie de 2,5 %, atteignant une superficie de 16.091,7 ha. Toute la municipalité de Madarcos, historiquement et écologiquement liée aux cinq municipalités qui composent aujourd’hui la réserve de biosphère, a été intégrée. Cette extension garantit la protection de la riche biodiversité de la zone, en particulier sa richesse ornithologique, et du patrimoine culturel associé. L’élargissement renforcera également les initiatives de développement socio-économique de la région, notamment dans le domaine du tourisme durable.

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Written by Stephanie

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