Selon le cabinet NGP Capital, le nombre d’offres d’emplois a baissé de 41% entre janvier et juin en Europe. Dans ce marasme, la France tire cependant son épingle du jeu.
Entre pertes en bourse et résultats décevants, le domaine de la tech souffre depuis plusieurs mois. Une partie de l’industrie licencie ou ralentit les recrutements. C’est le cas des startups selon un nouveau rapport du cabinet NGP Capital. La tendance est vertigineuse en Europe, mais moins grave en France.
Le cabinet a ainsi scruté plus de 11.000 sociétés et tire un constat clair, le nombre d’offres d’emplois a baissé de 41% entre janvier et juin.
Un ralentissement en partie lié à l’été, pour le mois de juin, mais la tendance reste forte. Tous les pays sont ainsi touchés. L’Allemagne et la Suède décrochent de 60%, quand le champion européen du secteur, le Royaume-Uni, subit une baisse de 38%…
La France s’en sort mieux que ses voisins
Seule la France tient le choc, avec une baisse de 9% à peine, grâce à de solides levées de fonds en début d’année, un climat d’investissement moins dégradé et des tensions sur les recrutements.
“L’excès de capitaux et l’excès d’investissement ont été plus prononcés dans les pays anglo-saxons donc l’effet de chute est d’autant plus important” analyse sur BFM Business Adrien Chaltiel, fondateur d’Eldorado et spécialiste de la French Tech.
En Europe, tous les types d’emplois souffrent, mais le secteur des ventes est le plus touché. Les startups aux modèles BtoC sont aussi plus touchées, tout comme celles en série A et B… A ces étapes, elles doivent se développer mais manquent encore de revenus, et sont donc plus fragiles.
“Pour les startups en BtoC, il y a un risque qui est très élevé pour ces prochains mois puisque les consommateurs voient une inflation concrète et directe sur leur capacité à dépenser leur argent” souligne Adrien Chaltiel.
Le secteur de la tech subit la sortie progressive de la pandémie. les géants Meta et Google ont ralenti leurs recrutements, quand Netflix ou Shopify licencient. Selon le site spécialisé Layoffs, en 2022, 63.000 salariés ont déjà été remerciés.