La variole du singe est une maladie virale qui provoque l’apparition de lésions cutanées particulièrement douloureuses. Si la maladie se résorbe d’elle-même dans la plupart des cas, elle peut aussi être sévère et nécessiter une hospitalisation, voire être mortelle. La prise en charge consiste à gérer les douleurs et les autres symptômes que présentent les malades, mais des antiviraux sont disponibles pour soigner la variole du singe. Parmi eux, le tecovirimat, appelé TPOXX® aux États-Unis ou encore tecovirimat SIGA en Europe, est en première ligne.
Son principe actif se fixe sur la protéine VP37 qui permet aux orthopoxvirus (dont font partie la variole et la variole du singe) de fabriquer la membrane qui les entoure. Sans elle, les virions ne sont pas viables. En bloquant VP37, le tecovirimat arrête la réplication des orthopoxvirus.
Son efficacité a été seulement testée sur des animaux – pas sur des essais cliniques menés sur l’être humain. Les résultats ont montré qu’un traitement par le tecovirimat augmente fortement les chances de survie des animaux infectés (80 % d’entre eux ont survécu) avec une dose létale du virus de la variole lorsqu’il est administré dans les quatre jours suivant l’infection. Il est plutôt bien toléré, mais induit tout de même des maux de tête et des nausées.
Si c’est un traitement de première intention, le tecovirimat, disponible uniquement sur ordonnance, n’est pas prescrit systématiquement aux patients adultes infectés par la variole du singe. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande « de ne pas traiter systématiquement tous les cas confirmés avec un antiviral ou des immunoglobulines ».