L’opposition officielle à Montréal lance un «un cri du cœur» pour exiger une meilleure protection des papillons monarques et souhaite qu’Ottawa s’engage à protéger à perpétuité ses terrains situés au nord de l’aéroport de Montréal.
• À lire aussi: Le monarque malmené par des masques
Parmi les terrains en question se retrouve le «Champ des monarques», un terrain sur lequel se trouvait des milliers d’asclépiades, une fleur servant de nourriture aux chenilles, dont les plants ont toutefois été rasés sans préavis par Aéroports de Montréal, suscitant l’indignation en juillet dernier.
«Le fauchage survenu au Champ des monarques est un signal d’alarme. La Ville de Montréal doit réitérer au gouvernement fédéral l’urgence de le protéger, de même que les autres situés au nord de l’aéroport lui appartenant, afin de préserver la biodiversité», a soutenu Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, sur lequel se trouvent les terrains en question.
Pour lui, les terrains pourraient être intégrés au projet de parc-nature des Sources, dans le même secteur.
Également en juillet dernier, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avait placé le papillon monarque sur la liste rouge des espèces en danger, en raison notamment des changements climatiques et de la destruction de son habitat.
«La population du papillon monarque a chuté de 90 % au cours des deux dernières décennies. Si l’on veut assurer sa survie, c’est maintenant ou jamais qu’il faut agir. Le papillon monarque est un pollinisateur essentiel à notre biodiversité» a rappelé Stéphanie Valenzuela, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement.
L’opposition encourage également les arrondissements et le Service des Grands parcs à planter des asclépiades et d’autres plantes essentielles aux monarques. Le parti souhaite aussi que des activités et programmes de sensibilisations soient offerts aux citoyens.
Le parti proposera, lors du prochain conseil municipal, une motion qui, si elle est adoptée, sera transmise au ministre fédéral des Transports du Canada, Omar Alghabra, et au ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
De son côté, l’administration Plante s’est dite «heureuse» de voir le positionnement de l’opposition sur cet enjeu.
«Le champ des monarques est extrêmement important pour la biodiversité et nous nous attendons à ce que tous les occupants du secteur posent des gestes concrets pour assurer sa protection», a indiqué Alicia Dufour, attachée de presse au cabinet de la mairesse de Montréal.
Elle rappelle également qu’en février dernier, l’administration a protégé les terrains appartenant à la ville dans le secteur sud du Technoparc.