Le métavers de Facebook débarque en France. C’est sous la forme de son avatar que Mark Zuckerberg a présenté le déploiement de la plateforme Horizon Worlds en Espagne et en France à partir du 16 août. L’accès y est pour le moment réservé aux détenteurs d’un casque de réalité virtuelle Meta Quest (ex-Oculus), également vendu par Meta. Horizon Worlds est une des applications du projet de métavers que la firme californienne développe depuis plusieurs mois, dans le cadre de son virage stratégique vers les mondes immersifs.
Depuis son changement de marque de Facebook en Meta, le groupe a investi plus de 13 milliards de dollars pour réussir son pari de convertir le monde au métavers. La société de Menlo Park a connu sa toute première baisse de revenus de son histoire au dernier trimestre mais reste optimiste. Mark Zuckerberg parie que le métavers est le futur des interactions sociales en ligne et qu’il assurera les revenus du groupe ces dix prochaines années.
Déjà déployé aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, Meta a revendiqué que l’application Horizon Worlds comptait plus de 300.000 utilisateurs mensuels en février. Horizon Worlds n’est qu’une des applications sociales de réalité virtuelle proposées par Meta, qui a pour vision de créer un métavers composé de nombreux mondes virtuels de ce type, dont un dédié notamment au télétravail. A l’instar de Roblox ou de The Sandbox, les utilisateurs d’Horizons se déplacent avec un avatar et évoluent dans un monde ouvert en 3D.
Des mondes à construire et à vendre
L’idée de Meta est de créer des interactions entre les utilisateurs et qu’ils se retrouvent dans des salons virtuels ou des espaces de jeux pour y faire des activités ou échanger entre eux. Une bibliothèque de ressources a été lancée plus tôt cette année pour permettre aux utilisateurs d’Horizon de créer des espaces virtuels personnalisés.
Près de 10.000 de ses mondes virtuels auraient ainsi été développés par des utilisateurs d’Horizon, selon Meta. La firme déploie actuellement en parallèle des outils de monétisation pour attirer les créateurs dans son métavers. « Ces types d’outils sont des étapes vers notre vision à long terme du métavers où les créateurs peuvent gagner leur vie et les gens peuvent acheter des biens numériques, des services, et expériences », a expliqué Meta.
Jeux, concerts, défilés, forum, commerce… Meta ambitionne que les utilisateurs passent de plus en plus de temps dans ces mondes virtuels, et dépensent de l’argent pour des produits ou des services intégrés à l’application. Avant le lancement d’une version web et mobile, l’application est pour l’instant uniquement accessible via le casque de réalité virtuelle Meta Quest, également vendu par Meta – pour 450 €. La firme californienne est devenue leader sur ce marché des casques VR et espère mettre son matériel entre les mains du plus grand nombre pour assurer le développement de son réseau social du futur.
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