Les incendies qui ont ravagé mercredi et jeudi une partie du nord-est de l’Algérie, faisant au moins au moins 38 morts, sont tous « totalement maîtrisés », a annoncé, vendredi 19 août, Farouk Achour, sous-directeur de l’information et des statistiques à la protection civile.
Le bilan officiel provisoire est de 37 morts – dont 11 enfants – mais plusieurs médias locaux ont fait état d’une 38e victime, un homme de 72 ans mort à Guelma (est du pays).
Pendant deux jours, quelque 1 700 pompiers ont lutté pour venir à bout de plus de vingt feux de forêts qui ont fait aussi environ 200 blessés, dont certains sévèrement brûlés.
Le ministère de la justice a ouvert une enquête pour déterminer si certains incendies étaient d’origine criminelle. Le parquet de Souk Ahras, dans l’est du pays, où une famille entière a péri dans les flammes, a annoncé l’arrestation d’un pyromane dans une forêt à proximité de cette ville de 500 000 habitants. Plus de 350 familles ont fui leur logement, et un hôpital proche d’une zone boisée a dû être évacué.
150 incendies depuis le début du mois d’août
Des experts ont critiqué des lacunes dans le dispositif de lutte contre les incendies dont un manque d’avions bombardiers d’eau et des forêts mal entretenues.
Depuis le début du mois d’août, il y a eu près de 150 incendies en Algérie qui ont détruit des centaines d’hectares de forêts et de taillis.
Chaque année, le nord de l’Algérie est touché par des feux de forêt, mais ce phénomène s’accentue d’année en année sous l’effet du changement climatique. Le réchauffement climatique augmente la probabilité des canicules et des sécheresses et, par ricochet, des incendies. Il faisait environ 48 °C mercredi à El Tarf, Guelma et Souk Ahras.
L’été 2021 a été le plus meurtrier depuis l’indépendance algérienne : au moins quatre-vingt-dix personnes sont mortes dans des feux de forêt qui ont ravagé le Nord, où plus de 100 000 hectares de taillis sont partis en fumée.