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La première ministre Elisabeth Borne plaide pour une « Nation vélo »


Dans la cour de l’hôtel Matignon, le 20 septembre 2022.

Dans la cour de l’hôtel Matignon, une vingtaine d’enfants, vêtus d’un gilet orange et d’un casque jaune, pédalent autour des plots colorés disposés sur le pavé, indifférents aux ors de la République et aux discussions sérieuses des grandes personnes. Parmi celles-ci, pas moins de six ministres, dont la première d’entre eux, se penchent à leur hauteur et leur posent des questions plutôt faciles : « Tu sais faire du vélo ?  », « Tu as appris quand ? »

Quelques minutes plus tard, Clément Beaune (transports), Christophe Béchu (transition écologique), Sarah El Haïry (jeunesse), Roland Lescure (industrie), Amélie Oudéa-Castéra (sports), et la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne remettent aux élèves de Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise), du Pradet et de Collobrières (Var), leur diplôme du « Savoir rouler à vélo ». Ils ont appris à pédaler, se débrouillent dans la circulation et en connaissent les règles.

A Matignon, mardi 20 septembre, Elisabeth Borne a voulu annoncer personnellement un nouveau « plan vélo », quatre ans après celui lancé en septembre 2018 par son prédécesseur Edouard Philippe. Elle n’était alors « que » ministre des transports et avait supervisé l’élaboration de ce programme. « Nous voulions être une “Nation vélo” », rappelle-t-elle aujourd’hui dans la cour de Matignon.

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Cet engagement est ancien. Fin 2017, alors qu’elle concluait les « Assises de la mobilité », une consultation destinée à encourager la « mobilité du quotidien », Elisabeth Borne avait surpris les acteurs des transports publics en proclamant : « il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance, en considérant que c’est un sujet mineur ».

Outre le développement du « Savoir rouler à vélo », dont ont déjà bénéficié 180 000 enfants et qui doit en concerner 800 000 chaque année, le « plan vélo » est doté d’un budget de 250 millions d’euros pour 2023. Cette somme s’ajoute aux 900 millions investis depuis 2018, selon Matignon, sous forme de fonds versés aux collectivités, de soutien à l’investissement local et de certificats d’économie d’énergie financés par les entreprises polluantes.

Un manque de moyens humains

Toutefois, ce montant de 250 millions d’euros ne serait pas si exceptionnel qu’il en a l’air, selon Sébastien Marrec, chercheur en aménagement et urbanisme. « En 2022, en intégrant les fonds du plan de relance, le total des investissements a sans doute déjà atteint cet ordre de grandeur. En Italie, le budget est équivalent et le Royaume-Uni, sous Boris Johnson, a investi 2 milliards de livres [2,3 milliards d’euros] en 2020 », observe le spécialiste.

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Written by Stephanie

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